Côte d’Ivoire : La mort de Sangaré met Simone Gbagba dans un grand dilemme
Ce fut un week-end noir pour les partisans du Front Populaire Ivoirien (FPI). Le parti a perdu son président par intérim, Aboudramane Sangaré, samedi 03 novembre 2018.
Depuis l’arrestation de l’ex président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, le FPI était tenu avec des mains de maître par feu Aboudramane Sangaré.
Même si les choses ne se passaient pas toujours très bien, il aura joué un grand rôle jusqu’à la libération de Simone Gbagbo, l’ex première dame du pays.
Dès sa sortie de prison le 07 aout 2018, la politologue a enchaîné meeting sur meeting. Elle a été reçu par plusieurs personnalités qui lui ont souhaité la bienvenue.
Aujourd’hui que le gardien du temple a tiré sa révérence, c’est Simone qui doit monter au créneau. En effet, selon les textes du parti, Simone Gbagbo est la remplaçante légitime de feu Sangaré Aboudrahamane, en sa qualité de deuxième vice-présidente du parti.
Pour certains analystes, la mort de Sangaré met Simone Gbagbo dans un gros dilemme.
« Simone est entre le marteau et l’enclume. Si elle décide de rester dans sa logique, c’est à dire, éviter de critiquer ouvertement le pouvoir, elle risque de s’attirer la foudre des militants et de certains cadres. Cependant, si elle se positionne comme un adversaire à Alassane Ouattara surtout en challenger pour les présidentielles de 2020, elle peut se voir expédier à la CPI », analyse-t-on dans les milieux politiques.
Simone Gbagbo devant la CPI
Dans un communiqué médiatisé du lundi 05 novembre 2018, Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale a réaffirmé son désir de conduire Simone Gbagbo devant la CPI pour répondre sur son rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire.
L’avenir du FPI reste mitigé et Simone Gbagbo doit prendre une décision pour la suite des évènements jusqu’en 2020.
Emeraude ASSAH
Crédit photo : Afrikmag