Côte d’Ivoire/ La CPI ne veut plus juger Simone Gbagbo: aucun pays ne peut l’arrêter désormais
Surprenant ! Contre toute attente, la Cour Pénale Internationale vient de décider de froisser son mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo, épouse de Laurent Gbagbo. Cette annonce intervient 48h après la rencontre historique entre Alassane Ouattara et son rival Laurent Gbagbo aux élections de novembre 2010. Des élections qui avaient conduit à une grave crise post-électorale.
Simone Gbagbo n’est plus poursuivie par la Cour Pénale Internationale. C’est l’heureuse nouvelle que l’ex-première Dame et son avocat Me Dadjé Rodrigue ont accueilli il y a quelques heures. La CPI a décidé de renoncer à poursuivre Simone Gbagbo contre laquelle un mandat d’arrêt international avait été lancé depuis plusieurs années. Ce mandat d’arrêt avait buter sur la volonté affichée par Alassane Ouattara de ne plus transférer un citoyen ivoirien devant la juridiction pénale internationale.
« LA CHAMBRE PAR LA PRÉSENTE ACCORDE la demande ;ORDONNE que le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo cesse d’avoir effet ; ORDONNE au Procureur, au plus tard une semaine à compter de la notification de cette décision, soit pour confirmer que cette décision et la Demande peuvent être faites public, ou d’indiquer un délai dans lequel des informations complémentaires pertinentes à cette fin deviendrait disponible; et ORDONNE au registraire, dès que possible une fois cette décision rendue publique, d’informer tous les États qui ont été notifiés du mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo que le mandat d’arrêt n’est plus en vigueur et de retirer les demandes d’arrestation et de remise. », stipule l’arrêt de la CPI.
Simone Gbagbo était recherchée par la CPI dans le cadre des évènements qui ont eu lieu lors de la crise postélectorale de 2010-2011. Le mandat de la CPI contre Simone Gbagbo était devenu incongru dans la mesure où Laurent Gbagbo, président de la république à l’époque des faits, inculpé et jugé, avait été définitivement acquitté par la Cour Pénale Internationale, le 31 mars 2021. N’ayant pas de rôle décisionnel dans le pouvoir Gbagbo, on se demandait comment la CPI entendait faire porter les charges de crimes contre l’humanité à la deuxième vice-présidente du FPI.
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