Côte d’Ivoire / Guillaume Soro à son ancien mentor : “le Président Ouattara ne méritait pas nos sacrifices”
Soro Guillaume, ancien homme fort de la rébellion ivoirienne multiplie les sorties ces derniers temps. Le président du parti, Générations et Peuples solidaires (GPS), lors d’une de ses dernières sorties s’en est violemment pris au Chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain, Soro Guillaume ne cesse d’adresser des messages à son ancien mentor, Alassane Ouattara.
Dans l’une de ses dernières sorties, comme le mentionne bien le média en ligne franceinfo, Soro Guillaume a exprimé ses regrets d’avoir soutenu pendant longtemps le Président de la République, Alassane Ouattara.
Selon lui plusieurs de ses compagnons sont morts pour quelqu’un qui ne méritait pas leur soutient. Il dit regretter les sacrifices qu’il a consentis avec ses camarades pour offrir les clés du pouvoir à Alassane Ouattara. « Cet homme n’a jamais mérité le sacrifice suprême de mes camarades qui sont morts en croyant mener un combat noble. Alassane Ouattara est un imposteur« , a-t-il déclaré.
Guillaume Soro a fait savoir qu’il ne croyait pas que cet homme jugé policé, venu du Fonds Monétaire International, formé par les hautes institutions pouvait conduire une nation de la sorte. « J’ai été séduit par son CV« , affirme-t-il.
En exil en France et visé par mandat d’arrêt international, lancé par le pouvoir d’Abidjan, Soro Guillaume dit avoir beaucoup de regret, car les problèmes contre lesquels il a lutté avec le président actuel, sont les mêmes qui sont en train d’être constatés en ce moment sous son régime.
« Alassane Ouattara dont la candidature a été rejetée en 2000 par le Conseil constitutionnel pour nationalité douteuse et pour qui nous avons sacrifié notre vie et notre jeunesse est celui qui m’exclut de la liste électorale. Je suis déçu et je le regrette« , a déclaré l’ancien Premier ministre.
Notons que l’ancien patron de la rébellion, a mis en garde le pouvoir en place contre le troisième mandat d’Alassane Ouattara. Il a indiqué que sa candidature pourrait créer une autre crise dans le pays. L’ancien président de l’Assemblée nationale a été condamné par contumace à 20 ans prison pour détournement de deniers publics.