Côte d’Ivoire / Crise postélectorale de 2010: les juges de la CPI veulent mener d’autres enquêtes préliminaires
L’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé semble être très loin d’être à son terme. Les juges de la Cour Pénale Internationale entendent mener d’autres investigations afin de situer les responsabilités des uns et des autres sur la crise de 2010 qui a entrainée la mort de 3000 personnes selon les Nations Unies.
Selon les informations réaccueillies, les juges Antoine Kesia-Mbe Mindua, Péter Kovacs, Tomoko Akane, Reine Alapini-Gansu, Rosario Salvatore Aitala, Maria Del Socorro Flores et Sergio Gerardo Ugalde Gordinez, récemment nommés auront la lourde responsabilité de mener d’autres enquêtes sur la crise postélectorale qui a occasionnée plusieurs pertes en vies humaines et causée des dégâts matériels considérables. Tous les responsables de cette crise dont les noms sont déjà sous scellés seront entendus, apprend-on.
Pour l’heure, l’identité des personnes concernées n’est pas encore connue, mais l’on risque de voir certaines autorités ivoiriennes actuelles sur le banc des accusés. Un véritable camouflet judiciaire qui s’ouvre ainsi.
L’on se souvient que le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, lors d’une de ses nombreuses sorties, surtout sur le cas Simone Ehivet Gbagbo, avait indiqué qu’aucun ivoirien ne sera transféré devant la juridiction internationale. Le Chef de l’Etat avait insisté sur le fait que la Côte d’Ivoire est maintenant dotée d’une justice capable de juger tous les criminels.
Vu cette posture du Chef de l’Etat, l’on se demande si les nouveaux juges de la CPI débuteront et accompliront leur mission. Certainement, le temps nous situera sur cette affaire.