Côte-d’Ivoire : Comment Sidy Diallo a été trahi par Drogba, Zokora, Kolo, Copa
Didier Drogba et certains de ses coéquipiers en sélection nationale de Côte d’Ivoire ont mis le président de la Fif dans de mauvais draps, en annonçant de façon solitaire, leur retraite internationale. Révélation sur ce que préparait Sidy Diallo pour ces cadres des Eléphants.
Tout commence en juillet 2014, à l’hôtel Ivoire, lors de la conférence de presse pour l’annonce du nom du nouvel entraineur des Eléphants, après le départ de Sabri Lamouchi, Sidy Diallo a été clair :
« Qu’on ne traite pas Didier Drogba, Zokora Didier et les autres cadres de la sélection de vieux ».
Sans faux-fuyant, il a déclaré aux hommes de média, que ces internationaux ivoiriens devraient mériter le respect des sportifs ivoiriens pour avoir apporté le meilleur aux Eléphants et à toute la nation. Il a par ailleurs rappelé que la « génération dorée » a rapporté à la Fif plus d’une dizaine de milliards Fcfa pour ses qualifications à la Coupe du Monde de la Fifa à trois reprises.
C’est pourquoi, avait-il précisé, avant leur retraite internationale, ils devraient être félicités et une célébration devrait être faite en leur honneur. Mais à l’arrivée, zéro pointé. En clair, c’est dans un désordre que Didier Drogba, buteur des Eléphants a été le premier à tourner le dos à la sélection ivoirienne, le 8 août 2014. Le canal choisi par l’ex-Marseillais, fut une chaîne cryptée française, au grand malheur des responsables de la Fif qui n’était pas au courant de ce départ inattendu.
Selon des sources dignes de foi, Sidy Diallo a essayé de ramener à la raison Didier Drogba, mais ce dernier est resté ferme sur sa décision. Didier Zokora lui emboitait le pas, un mois plus tard, à travers un communiqué paru dans la presse. Même réaction à la Fif et notamment au ministère des sports.
Zokora Didier voulait se rétracter et revenir pour les deux derniers matches des Eléphants face respectivement à la Sierra Leone et au Cameroun (éliminatoires de la CAN 2015), mais Hervé Renard s’y est opposé à cause du premier refus de Zokora de répondre favorablement à sa convocation, après l’annonce de sa retraite internationale. Après plus de 100 sélections chez les Eléphants, Drogba et Zokora sont passés aux oubliettes.
La célébration promise n’était plus qu’un loingtain souvenir. L’annonce qui devrait être faite devant de milliers de supporters au stade Félix Houphouët-Boigny, comme le prévoyait Sidy Diallo est aujourd’hui rangée aux calendes grecques du fait du mode opératoire des deux joueurs. Et comme cela ne suffisait pas, Kolo Touré et Boubacar Barry dit Copa, ont aussi procédé comme les deux premiers retraités.
Ces faits étonnent au siège de la Fédération à Treichville, surtout Copa qui est à deux sélections pour atteindre le cap de 100 apparitions chez les Eléphants. Son tableau sur lequel il est marqué 100 sélections est déjà disponible. Après le sacre à la Can 2015, Kolo et Copa ont préféré arrêter. Et ils l’ont annoncé de façon solitaire, sur les réseaux sociaux, leurs trouvailles en matière de communication.
« Le président Sidy Diallo aurait voulu que l’annonce soit faite au stade Félix Houphouët-Boigny, devant les supporters ivoiriens. Il avait rêvé célébrer ces cadres de la sélection nationale. Mais de la façon ils ont annoncé leur retrait l’a beaucoup peiné. Ils devraient au moins préparer ces départs avec la Fédération », note un collaborateur du patron du foot ivoirien.
Il indiquera aussi que Copa qui a été contacté pour revenir sur sa décision, a dit niet. « Copa a fait savoir que ce que Dieu a fait pour lui, est déjà énorme et qu’il n’a pas besoin d’atteindre 100 sélections avant d’arrêter », indique-t-il.
Comment et quelle célébration fera alors Sidy Diallo après la retraite de ces quatre cadors de la sélection ? En tout cas, trahis dès le départ, le numéro un de la Fédération ivoirienne de football et ses collaborateurs explorent d’autres voies, avec le sponsor que ces joueurs ont en commun. Célébration ou pas, Drogba, Zokora, Kolo et Copa ont déjà le regard tourné ailleurs.
Annoncia Sehoué, de retour de Yamoussoukro.
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