Côte d’Ivoire/ Comment Blé Goudé s’est caché pour fuir Ouattara et les FRCI
Charles Blé Goudé commence à répondre point par point à tous ses détracteurs, notamment ceux du camp Gbagbo. Après avoir longuement encaissé, il a décidé, par doses homéopathiques de prendre date avec l’histoire, en donnant sa part de vérité sur certains faits qui ont alimenté la discussion politique au sein de la gauche en exil, après le 11 avril 2011.
Charles Blé Goudé est un homme en colère qui ne veut plus que prospèrent des contre-vérités, des déformations sur son histoire. Devant des jeunes qui sont venus échanger avec lui à la Haye, Blé Goudé a parlé et répondu sur un point qui lui tenait à cœur. Le président du Cojep dont la fidélité à Gbagbo avait été mise à rude épreuve lors de la descente des rebelles sur Abidjan en 2011, s’est souvenu qu’il n’est pas le seul à avoir pris la fuite vers le Ghana.
Le président du Cojep qui demande aux gens de faire la différence entre le courage et la folie a raconté comment il a quitté la Côte d’Ivoire avec des détails caustiques pour la première fois. « Quand je partais au Ghana, mon enfant avait un an et demi, je l’avais en main dans une pirogue », a fait savoir Blé Goudé à son auditoire. « Je me suis caché d’abord dans un village qu’on appelle Nougoua 1 qui est à la frontière ivoirienne. J’étais avec mon épouse et Docteur Saraka », a-t-il ajouté.
Sur les motivations profondes de sa fuite qu’il qualifie de « recul du Bélier », Blé Goudé assène: » on étaient tous poursuivi, mais on ne risquait pas le même danger. La preuve, tout le monde est rentré aujourd’hui en Côte d’Ivoire, et moi je suis encore encore ici (La Haye). D’après Blé Goudé, c’est un piroguier qui lui a permis de rejoindre le premier village ghanéen.
Blé Goudé explique que pour rejoindre le Ghana concrètement, c’est par un véhicule banalisé que cela a pu se faire. Et quel véhicule ? « A notre guide, j’ai dit va m’arrêter un véhicule. Il me dit quel véhicule, je dis un grumier (…) personne ne me croira dans un grumier. Il faut toujours être là où l’ennemi ne va pas te croire(…) Oui, c’est Wattao qui l’a fait partir, c’est Soro qui l’a fait partir, n’importe quoi », a révélé Charles Blé Goudé.
A ses détracteurs, il a rappelé avoir bravé les juges de la CPI en se proclamant « Pro Gbagbo », devant le monde entier et non « dans un commissariat de Marcory »