Le président Alassane Ouattara s’est pour la première fois prononcé sur « l’affaire Guillaume » samedi, à l’occasion d’une conférence de presse. Un avertissement clair à tous les candidats à la présidentielle de 2020 a été révélé : »aucune tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire » .
Le président a tenu à assurer que l’affaire dite « Guillaume Soro » sera réglée. « La loi sera appliquée », assure t-il. A l’en croire, l’ex-président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro a trahi la quiétude ainsi que les valeurs de la république, ce qui lui vaudra des conséquences rigoureusement concédantes.
« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, a déclaré le président ivoirien. Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas. Et les candidatures ne sont pas encore ouvertes par la commission électorale indépendante. Et même si c’était le cas, nul n’est au-dessus de la loi. Aussi bien les anciens présidents, les présidents d’institution, le président de la République que tous les autres. »
L’ex-président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro est accusé par la justice ivoirienne d’avoir spéculé « une insurrection civile et militaire » pour s’emparer du pouvoir. Son avion a été interdite d’atterrir sur le sol ivoirien où il revenait lundi dernier, après six mois passés à l’étranger.
Face à ces accusations, Guillaume Soro dénonce une « instrumentalisation de la justice » de la part du président Ouattara « pour écarter un candidat sérieux à l’élection présidentielle » puisque lui, Soro s’est officiellement déclaré candidat à la présidentielle de 2020.
« C’est ridicule. Je suis en France depuis six mois et jusqu’alors aucun mandat n’avait été émis contre moi. Et subitement, alors que je suis dans le ciel pour arriver à Abidjan, il tombe ! », a t-il répondu lors d’un entretien avec le Journal du dimanche.