Côte d’Ivoire / Affaire candidature de Soro validée par la CADHP : le gouvernement ivoirien réagit
Le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré a tenu une conférence de presse ce mercredi 16 septembre. L’homme a fait savoir que la décision de la Cour Africaine des Droits de l’homme, relative à la validation de la candidature de Soro Guillaume n’engage pas le gouvernement ivoirien.
Le Conseil Constitutionnel a publié lundi la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle prochaine, celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale n’étant pas retenue, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), a validé la candidature de ce dernier, lui donnant ainsi la possibilité de se présenter à l’élection d’octobre prochain.
Le porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré a fait savoir ceci : « le gouvernement n’a pas de réaction sur les décisions judiciaires. Nous ne nous sentons pas concernés par cette question. Nous l’avons suffisamment affirmé au cours d’une déclaration précédente. Il faut aussi relever que l’instance judiciaire que nous reconnaissons, c’est le Conseil constitutionnel ».
Poursuivant, le ministre de la communication a déclaré que les uns et les autres doivent « éviter de penser que c’est l’extérieur qui doit nous imposer le rythme de fonctionnement de nos institutions ».
Il a ainsi clairement fait savoir que le gouvernement ne se pliera pas aux exigences des juges de la CADHP, basée à Arusha, en Tanzanie.
Pour rappel, le ballet judiciaire entre le gouvernement ivoirien et la CADHP ne date pas de maintenant, car depuis les contestations de l’opposition sur le prétendu déséquilibre de la Commission Électorale Indépendante (CEI), l’emprisonnement des compagnons de lutte de Guillaume Soro et bien d’autres sujets, la CADHP a pris des positions claires et sans ambiguïté. L’institution internationale a toujours rappelé à l’ordre le gouvernement.
Notons par ailleurs que la candidature de Soro Guillaume, ancien patron de la rébellion ivoirienne et ancien président de l’Assemblée nationale a été refusée, car selon les constitutionnalistes, son nom ne figure pas sur la liste électorale.