Côte d’Ivoire – Affaire 3è mandat : Ouattara dans le viseur de Justice for Africa !
La nouvelle décision du président sortant ivoirien Alassane Ouattara de rempiler pour un troisième mandat a déjà cause d’énormes dégâts. Des foules sont en effet descendues dans les rues pour protester contre une nouvelle « injustice », faisant corps avec l’armée du pays déployée par le président avec un seul mot d’ordre : maintenir l’ordre ! Sauf que l’Organisation Justice for Africa n’est pas d’accord.
Rebrousser chemin, rentrer chez soi, voici le mot d’ordre qui commande les forces armées de Côte d’Ivoire face aux nombreuses manifestations qui ont éclaté dans le pays depuis le 6 août dernier, date à laquelle le président Alassane Ouattara au pouvoir depuis 2011 a annoncé sa candidature pour un troisième mandat.
Plusieurs scènes de violences atroces sont signalées pendant les affrontements entre les deux partis. Déjà le jeudi 13 août, au moins quatre décès ont été annoncés dans plusieurs villes du pays, de nombreux blessés ainsi que des dégâts matériels conséquents selon le Ministère de la Sécurité.
La nouvelle a alerté les organismes de droit, notamment l’Association internationale « Justice for Africa », une organisation de défense des droits de l’homme.
L’Association internationale dénommée « Justice for Africa » dit s’inquiéter de cette tournure des manifestations en Côte d’Ivoire qui se sont envenimées la semaine dernière à l’appel de la société civile et des partis politiques membres de l’opposition.
« Justice for Africa condamne ces meurtres et toute autre violation des Droits de l’Homme pendant cette période préparatoire aux élections », a déclaré Dr Jeff Balch, son directeur exécutif.
Puis de mettre en garde qu’ « En sa qualité d’association internationale des Droits de l’Homme, Justice for Africa met les autorités publiques ivoiriennes, les personnalités politiques, quel que soit leur bord, et les hautes autorités militaires et de police, en garde contre toute incitation à la haine et à la violence politique et contre toute implication directe ou indirecte, individuelle ou collective de violations des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire ».
L’organisation de défense des droits de l’homme prévient de même que tout auteur, co-auteur ou complice de violations des Droits de l’Homme et de crimes contre l’humanité, pourrait répondre, en temps opportun, devant une juridiction compétente y compris les juridictions internationales.
Justice for Africa invite à cet effet les ONG nationales et internationales présentes en Côte d’Ivoire à documenter « tout incident majeur de violations des Droits de l’Homme pour la constitution de cas ».
L’ONG appelle par ailleurs l’Union Africaine, la CEDEAO, les chancelleries et autres missions diplomatiques à se pencher sur le cas de la Côte d’Ivoire.