Wole Soyinka n’est pas content des églises et des mosquées dans leurs réactions contre le coronavirus au Nigeria. Comme quand il en a eu l’occasion, il n’a pas été tendre… avec les religieux.
Alors que le Nigeria compte à ce jour 65 cas de coronavirus pour 1 mort, les églises et mosquées dans le pays ne semblent pas avoir pris conscience de la gravité de la pandémie. Elles qui continuent les rassemblements. Pour Wole Soyinka, cette situation est inadmissible. En effet, l’écrivain critique le fait que malgré l’interdiction faite par le gouvernement de se rassembler, certains chefs religieux continuent d’orgaiser des cultes auxquels des milliers de personnes ont assisté le week-end, ignorant la directive de l’exécutif. « Ils ont été traités avec douceur pendant trop longtemps… Je pense qu’il y a trop de politiquement correct », a-t-il dénoncé au micro de BBC.
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« Ce que le gouvernement devrait faire dans de tels cas, c’est prendre note de ces contrevenants au bon sens et veiller à ce qu’ils soient punis une fois la crise terminée ou à un moment ou à un autre ». « Nous devons nous attaquer aux églises et aux mosquées, aux religions de toutes sortes, y compris les religions traditionnelles, qui se comportent mal et leur faire comprendre qu’elles vivent à une époque très différente de celle de leur imagination », a proposé Wole soyinka.