La Turquie et le Maroc condamnent la Suède après avoir autorisé une manifestation samedi 21 janvier à Stockholm au cours de laquelle un leader d’extrême droite a mis le feu à un Coran.
Une bonne partie du monde arabe s’est indignée de l’autodafé d’un Coran lors d’une manifestation à Stockholm, devant l’ambassade de Turquie en Suède, le samedi 21 janvier 2023.
En effet, le samedi 21 janvier, l’extrémiste de droite dano-suédois, Rasmus Paludan, s’est mis en scène en train de brûler un Coran devant l’ambassade turque de Stockholm. Un acte qui a suscité de vives réactions de plusieurs pays islamiques notamment la Turquie et le Maroc. Ces pays s’indignent que les autorités suédoises, au nom de la liberté d’expression, n’aient pas interdit un tel agissement.
Le Maroc condamne » les agissements d’extrémistes suédois qui ont brûlé le Saint Coran « à Stockholm, dans un communiqué de presse publié samedi soir par son ministère des Affaires étrangères.
La diplomatie marocaine demande par ailleurs aux autorités suédoises « d’intervenir pour empêcher de porter atteinte au Saint Coran et aux symboles religieux sacrés des Musulmans », pointant un acte « odieux, qui heurte la sensibilité de plus d’un milliard de musulmans » et qui attise « la colère et la haine entre religions et peuples ».
Face à ses nombreuses réactions de mécontentement, le premier ministre suédois a déploré cet autodafé en le qualifiant d’« acte profondément irrespectueux », au lendemain de l’acte qui s’est déroulé lors d’une manifestation à Stockholm.
« La liberté d’expression est une part fondamentale de la démocratie. Mais ce qui est légal n’est pas nécessairement approprié », a déclaré Ulf Kristersson dans un message publié dans la nuit, sur son compte Twitter.
« Brûler des livres qui sont saints pour beaucoup est un acte profondément irrespectueux. Je veux exprimer ma sympathie à tous les musulmans qui ont été offensés par ce qui s’est passé à Stockholm samedi « , a affirmé le chef du gouvernement.
Rappelons que cet acte de l’extrémiste de droite suédo-danois Rasmus Paludandans visait à dénoncer les négociations entre la Suède et la Turquie concernant l’adhésion de la Suède à OTAN.