Burkina Faso: Construction du mémorial de Thomas Sankara
Cela fait exactement 31 ans que le capitaine Thomas Sankara et 12 de ses camarades ont été assassinés. A cet effet, la pose de la première pierre du Mémorial Thomas Sankara a eu lieu le 15 octobre 2018, jour de la commémoration du 31e anniversaire de la disparition du père de la révolution du Burkina Faso.
D’après la maquette, c’est une stèle haute de huit mètres qui sera construite sur le site même où Thomas Sankara a trouvé la mort le 15 octobre 1987. Cette construction se présente comme le premier acte visant à rendre hommage au défunt.
La stèle sera composée d’une statue géante de cinq mètres, représentant le capitaine Thomas Sankara et autour de cette statue seront également gravées celles de ses douze autres compagnons assassinés. Pour le président du comité international Thomas Sankara, le colonel major Bernard Sanou, le 15 octobre 2018 doit être vécu comme un jour d’espoir et de renaissance.
« Nous ne noircirons pas davantage avec des propos tristes et amers. Tournons tous ensemble nos regards vers l’avenir avec confiance et sérénité. Cet espace constituera un environnement assaini et de créativité ouvert à tout homme épris de paix, de fraternité et d’amour d’où pourront être engagées des luttes pour des combats nobles et justes, présents et futurs ».
Pour Me Benewendé Sankara, l’un des avocats de la famille Sankara, la construction de cette stèle est déjà l’expression d’une grande victoire pour le capitaine Thomas Sankara : « C’est perpétuer la mémoire du président Sankara, c’est l’immortaliser, mais c’est aussi permettre aux générations futures de pouvoir se pénétrer de l’ensemble des connaissances et de l’action politique du président Thomas Sankara. Et je pense que le lieu choisi, aussi, est un lieu plein de symbolisme ».
C’est sur le site du conseil de l’entente que cette stèle sera construite. L’on se souvient que c’est dans l’après-midi du 15 octobre 1987 que le capitaine Thomas Sankara et ses compagnons ont été assassinés par un commando dont le présumé chef est toujours recherché par la justice.
Crédit photo: RFI