Congo: Des combats armés surviennent à Brazzaville suite à l’élection de Sassou N’Guesso
Depuis les élections présidentielles au Congo, de nombreuses manifestations et contestations naissent chaque jour dans les rues de la capitale congolaise. Plusieurs violences ont été enregistrées alors que la Cour constitutionnelle doit valider les résultats du scrutin.
Dans la nuit du dimanche à lundi 04 Avril 2016, un groupe de civils en armes, essentiellement des jeunes ont attaqué un commissariat de police. Selon plusieurs témoignages rapportés par le Point.fr, des tirs à l’arme lourde ont été entendus entre 2h et 3h dans les quartiers de Mayanga et de Makélékélé. Jusqu’aux environs de 8 h 15, de fortes détonations se faisaient toujours entendre.
« Les miliciens Ninja ont d’abord tenté d’attaquer une position militaire à Mayanga. Ils se sont ensuite dispersés dans plusieurs arrondissements du sud de la ville, brûlant le commissariat central de Makélékélé et deux commissariats de quartier à Lemina et Kinssoudi. La mairie du 1er arrondissement de Makélékélé a aussi été incendiée », a précisé à Jeune Afrique le colonel Jules Monkala Tchoumou, porte-parole de la police
Cet après-midi encore deux hélicoptères survolent le sud de la ville de Brazzaville. Des habitants confirment la des tirs par moment.
Certains habitants des quartiers sud restent terrés chez eux, tandis que d’autres ont préféré se mettre à l’abri dans les quartiers du centre de Brazzaville. La circulation des mini-bus en direction des quartiers concernés par les détonations a été interrompue. Selon l’AFP plusieurs habitants apeurés se sont réfugiés dans des quartiers paisibles.
Ces violences surviennent alors que la Cour constitutionnelle s’apprête à valider le résultat définitif du scrutin présidentiel du 20 mars, qui reconduit le président Denis Sassou-Nguesso à la tête du Congo. Denis Sassou qui a obtenu plus de 60 % des voix, vient de briguer un autre mandat de cinq ans , après un cumul de 32 ans de pouvoir. Rejetant ces résultats comme une « forfaiture », cinq candidats d’opposition ont appelé la population à les contester.