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Congo Brazzaville : le peuple décidé à chasser Sassou Nguesso du pouvoir

L’ultimatum de l’opposition a expiré. Mardi 20 octobre au matin, des manifestants hostiles au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso ont commencé à brûler des pneus et à se rassembler dans les quartiers sud de Brazzaville, la capitale congolaise. Ils réclament l’annulation du référendum sur une nouvelle Constitution qui permettrait au chef de l’Etat de se maintenir au pouvoir.

Denis Sassou Nguesso, 72 ans dont une trentaine à la tête du Congo, ne peut pas briguer de troisième mandat en l’état. Si le texte soumis à consultation le 25 octobre était adopté, il pourrait conserver son poste quinze ans de plus. De la fumée noire s’élevait dans plusieurs points de la capitale dans la matinée. Des jeunes gens ont été vus en train de brûler des pneus. Un déploiement inhabituel de forces de l’ordre (police et gendarmerie) a pu être observé dans le sud de la ville, considéré comme l’un des bastions de l’opposition.

Partout, magasins, écoles et administrations sont restés fermés.
D’après Paul Marie M’Pouele, responsable du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), contacté par Le Monde Afrique, trois commissariats ont été incendiés dans les quartiers de Diata, Makélékélé et Kinsoundi. « Les forces de l’ordre tirent en l’air à balle réelle, lancent des gaz lacrymogènes, et un hélicoptère survole les manifestants au moment où je vous parle », témoignait l’opposant depuis Brazzaville. La foule, qui convergeait vers le stade de Bacongo, a été dispersée.

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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