Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel ont réuni pour la première fois leurs homologues russes Vladimir Poutine et ukrainien Volodymyr Zelensky ce lundi à Paris. L’objectif étant de reprendre la voie d’un consensus de paix en Ukraine.
Si une certaine détente se fait sentir depuis l’arrivée au pouvoir de Volodymyr Zelensky en mai dernier, la guerre entre Kiev et les séparatistes prorusses a fait plus de 13.000 morts dans la région du Donbass et un million de déplacés depuis 2014.
L’Occident et l’Ukraine accusent Moscou de financer et d’armer les rebelles, ce que la Russie nie. Les combats ont fortement baissé en intensité depuis les accords de Minsk en 2015. Mais 80.000 hommes continuent de se faire face de part et d’autre d’une ligne de front qui s’étire sur 500 kilomètres. Et chaque mois, des morts sont à déplorer dans des accrochages ou sur des mines.
Vladimir Poutine, qui est en position de force à Paris, s’est d’emblée montré plus éclairé sur ses intentions, se contentant de qualifier son homologue ukrainien comme « sincère » et « sympathique ». Mais les concessions ne peuvent venir de M. Zelensky seul, insiste Berlin. « Si l’on veut progresser, la Russie doit aussi faire un geste », a averti Heiko Maas, a averti le chef de la diplomatie allemande qui faisait allusion au froid gelé entre son Etat et le pays de Poutine.