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Conflit en Libye : la France, l’Allemagne et l’Italie menacent d’agir en cas d’ingérence étrangère

Samedi, les dirigeants français, allemands et italiens ont menacé pour la première fois de recourir à des sanctions contre les pays qui continuent de violer l’embargo sur les armes imposé par les Nations unies à la Libye.

Le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et le premier ministre italien Giuseppe Conte ont appelé « tous les acteurs étrangers à mettre fin à leur ingérence croissante et à respecter pleinement l’embargo sur les armes établi par le Conseil de sécurité des Nations unies. »

« Nous sommes prêts à envisager un recours éventuel à des sanctions si les violations de l’embargo en mer, sur terre ou dans les airs se poursuivent, et nous attendons avec intérêt les propositions que le haut Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité fera à cet égard », ont-ils déclaré en marge du Conseil européen pour évoquer la situation en Libye.

La Turquie est intervenue de manière décisive ces dernières semaines en Libye, en fournissant un soutien aérien, des armes et des chasseurs alliés de la Syrie pour aider le gouvernement internationalement reconnu basé à Tripoli à repousser l’assaut des forces du commandant oriental Khalifa Haftar.

Haftar est soutenu par les EAU, l’Égypte et la Russie, qui ont également été accusés par les Nations unies de violer l’embargo.

Samedi, le gouvernement de Tripoli a rapproché les avions de combat de Syrte, une porte d’accès aux principaux terminaux pétroliers de la Libye, que le gouvernement dit vouloir reprendre aux forces de Haftar.

La France a elle-même fait l’objet de critiques pour son ambiguïté à l’égard de Haftar, l’ayant précédemment soutenu dans la lutte contre les militants islamistes.

C’est la première fois que les trois grandes puissances menaçaient de sanctions, dans la crainte d’une nouvelle escalade sur le terrain.

« Nous partageons de graves préoccupations concernant la montée des tensions militaires dans ce pays et le risque accru d’une escalade régionale. Nous demandons donc à toutes les parties libyennes et à leurs soutiens étrangers de cesser immédiatement les combats et de mettre un terme à l’escalade militaire en cours à travers le pays. »

Crédit photo : euronews

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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