Côte d’Ivoire : Les commerçants dénoncent le racket des agents de l’Etat
Soumahoro Farikou, président de la Fédération nationale des acteurs du commerce de Côte d’Ivoire (FENACCI), a dénoncé le racket des commerçants.
«Les marchés et autres centres commerciaux sont devenus des « boites à sous » pour certains agents des Impôts, de la Douane, du ministère du Commerce et de bien d’autres administrations », a déploré le premier responsable de la FENACCI. Pour lui, ces pratiques portent d’énormes préjudices aux commerçants qui continuent de subir les conséquences de la crise post électorale.
Soumahoro Farikou a demandé aux autorités ivoiriennes de prendre des mesures pour mettre un terme à cette pratique. Il a dénoncé l’acharnement et le harcèlement que subissent ses pairs de la part des agents de l’administration ivoirienne.
Soumahoro Farikou a demandé aux fonctionnaires »véreux » de « ne plus mettre les pieds dans les marchés ». Dans le cas contraire, ceux-ci répondront de leurs actes.
« S’il est vrai que les acteurs du commerce dans un élan de citoyenneté refusent d’étaler sur la place publique leurs griefs, il ne faut surtout pas que cela soit assimilé à de la faiblesse ou de l’ignorance », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a également affirmé que les commerçants tendent progressivement vers le formel. Il a voulu pour preuve « les chiffres présents aux impôts et au tribunal du commerce ».
Soumahoro Farikou a promis que les commerçants sont engagés à se conformer à la législation ivoirienne en vigueur.
Rappelons que le racket est un phénomène qui mine l’économie ivoirienne dans tous les secteurs. Les autorités n’avaient pas hésité à procéder à des arrestations. Malgré les efforts du Gouvernement, ce phénomène continue de porter un coup à l’économie ivoirienne. Cette sortie des commerçants peut être considérée comme un cri de cœur d’opérateurs économiques. Il faut dire que les agents de l’Etat sont très souvent critiqués pour le racket qu’ils exercent sur les commerçants. »Espérons que ce message de la FENACCI aura un effet positif dans la lutte contre cette pratique », conclut un membre de la FENACCI .