Allemagne: cinq Nigérians à la tête d’un réseau international de mariages blancs arrêtés. Explication
La police allemande a annoncé mardi dans un communiqué, l’arrestation de cinq Nigérians soupçonnés d’être à la tête d’un réseau international d’organisation de mariages blancs pour permettre à d’autres Nigérians d’entrer en Allemagne.
Les cinq suspects – quatre femmes âgées de 46 à 64 ans et un homme de 50 ans – ont été interpellés mardi matin dans la capitale allemande, précisent dans un communiqué conjoint la police et le Parquet général de Berlin, sans préciser leur nationalité.
41 logements ont été perquisitionnés, par la police. Des appartements ont également été fouillés à Potsdam, près de Berlin, ainsi qu’à Francfort et à Görlitz (est), selon le communiqué.
Plusieurs éléments de preuves ont été saisis, ainsi que 300.000 euros, rapporte encore l’agence de presse allemande DPA.
Le journal allemand Bild rapporte qu’une enquête de la police fédérale allemande menée avec des autorités portugaises et Europol révèle qu’au moins 70 mariages blancs ont été organisés entre les Nigérians et des portugaises pour permettre à ceux-ci d’obtenir un permis de séjour dans l’Union européenne.
Selon les enquêteurs, les cinq suspects interpellés auraient recruté au Portugal les femmes et falsifié plusieurs documents afin d’établir des certificats de mariage, selon le communiqué.
De leur côté, les Nigérians devaient payer chacun 13.000 euros au réseau, dont une partie était destinée aux Portugaises.
Ces dernières se rendaient à Berlin pour quelques jours afin de se présenter aux autorités allemandes en compagnie de leur époux supposé, munis de faux certificats de mariage prétendûment établis au Nigeria afin que les Nigérians se voient décerner un titre de séjour. Une fois la démarche effectuée, elles rentraient au Portugal.
Des cas similaires ont été enregistrés en juin lorsque la police a découvert que plus de 700 allemands à Berlin avaient épousé des demandeuses d’asile enceintes, venant du Vietnam, de l’Afrique et de l’Europe de l’Est pour que ces femmes obtiennent un permis de séjours et que les futurs bébés reçoivent automatiquement la nationalité allemande.
Selon le ministère de l’Intérieur, environ 5 000 cas sont enregistrés chaque année dans tout le pays.
