La police chilienne forme actuellement des chiens pour aider à détecter les personnes infectées par la Covid-19 simplement en reniflant leur sueur.
Un Labrador et 3 golden retrievers âgés de 4 à 5 ans font partie du programme fruit d’un effort conjoint de la police nationale chilienne, des Carabineros et des spécialistes de l’Universidad Catolica de Chile.
Auparavant, les chiens étaient spécialement entraînés et utilisés pour flairer les drogues illicites, les explosifs et retrouver les personnes perdues.
Selon le directeur de l’école de police de spécialités, Julio Santelices, le programme suit les traces d’un programme similaire en cours en France.
Selon lui, «L’importance de cette étude scientifique est qu’elle permettra aux chiens de devenir des biodétecteurs et de détecter ce type de maladie à un stade précoce.»
Parlant de l’importance du programme, Fernando Mardones, un professeur d’épidémiologie vétérinaire de l’Université Catolica, a déclaré:
« Le virus n’a pas d’odeur, mais plutôt l’infection génère des changements métaboliques qui à leur tour conduisent à la libération d’un type particulier de sueur, ce que le chien détecterait. »
Il a également déclaré qu’il existe déjà des preuves que les chiens peuvent détecter des maladies telles que la tuberculose, les infections parasitaires et même les premiers stades du cancer.
Les stagiaires canins ont commencé leur éducation il y a un mois et utiliseront des échantillons de sueur prélevés sur des personnes infectées par le coronavirus et traitées à la clinique de l’Université Catolica. Les experts espèrent que les chiens seront entraînés et travailleront sur le terrain d’ici août.
Ils pourront être déployés dans des lieux de passage comme les gares, les aéroports ou les dispensaires.
Les recherches scientifiques ont révélé que les chiens possèdent 330 millions de récepteurs olfactifs et une capacité à détecter les odeurs 50 fois meilleures que les humains. Ils peuvent également sentir 250 personnes par heure.
Le Chili a recensé plus de 330.930 cas d’infection depuis le 3 mars. Plus de 8500 personnes en sont mortes, selon un rapport du ministère de la Santé qui compte également les cas «probables» de coronavirus.
Parallèlement, un «chien» robot avait été déployé à Singapour dans le but d’encourager et de faire respecter la distanciation sociale.