Côte d’Ivoire: le chef d’Etat-Major de l’Armée menace…
Comme annoncé hier, la Côte d’Ivoire a été secouée hier par une nouvelle vague de mutineries, https://www.afrikmag.com/mutinerie-plusieurs-villes-pays-dont-abidjan/. Des militaires ont pris d’assaut plusieurs villes du pays et même la capitale, pour une nouvelle fois faire entendre leurs revendications, à coup de tirs. A la fin de la journée du vendredi la situation semblait revenir au calme.
Dans la soirée du vendredi, le chef d’Etat-Major des Armées, le Général Touré Sékou, à travers une déclaration, a mis en garde les mutins. Il a promis de graves sanctions contre les mutins qui ont tiré en l’air et paralysé partiellement certaines villes de Côte d’Ivoire, ces dernières 24 heures.
« En tout état de cause, tout militaire se livrant à des actes répréhensibles s’expose à des sanctions disciplinaires sévères telles que prévues par le règlement« , a déclaré le Général Touré Sekou dans une allocution télévisée.
Il a également lancé un appel au calme et invité l’ensemble des militaires à respecter le cadre réglementaire de travail et à faire preuve d’une grande discipline.
Revenant sur la journée qui a notamment vu des mutins tirer en l’air sur les axes autour du camp militaire Gallieni, au centre d’Abidjan, il a regretté que des soldats « se désolidarisant de leurs camarades et ainsi de l’ensemble de leurs frères d’armes aient entrepris de perpétrer des actes peu honorables de défiance à l’autorité » qui « perturbent la quiétude de nos propres populations depuis la nuit du 11 mai ».
Ce ton ferme du chef d’état major, rentre en contraste avec les déclarations conciliantes du président de la république Alassane Ouattara, qui, il y a quelques jours avait accepté les excuses d’une partie des mutins et salué leur « sagesse » après leur renoncement à des primes promises lors de leur soulèvement de janvier.
C’est à la suite de cette cérémonie organisée sans la présence de la presse et diffusée en différé après montage, que les mouvements de protestations de l’ensemble des forces de sécurité ont commencé.