Centrafrique: Regain de violences dans le pays, la situation inquiète
La Centrafrique s’enfonce dans le chaos, ont alerté, jeudi, plusieurs ONG internationales. Ces ONG sont de plus en plus la cible des groupes armés qui contrôlent désormais 80 % du pays.
Selon des travailleurs des organismes internationaux, la situation en Centrafrique s’empire de jour en jour. Selon les ONG Médecins du Monde et Action contre la Faim, un chaos global règne en Centrafrique depuis le début de cette année 2017.
Situation sécuritaire préoccupante
La situation sécuritaire en Centrafrique n’est pas fameuse. En effet, à ce jour, c’est le pays le plus pauvre au monde. Selon l’IDH (Indice du Développement Humain) un habitant sur deux dépend de l’aide humanitaire. Il est aussi difficile aux ONG et organismes internationaux d’apporter de l’aide à la population car les humanitaires sont devenus la cible de ces violences. Depuis le début de l’année, ce sont plus de 280 incidents recensés et qui ont directement touché les Organisations Non Gouvernementales. Ce qui fait de la Centrafrique pour la troisième année consécutive, le pays enregistrant le plus d’incidents visant les ONG. Ces organismes sont la cible des violences car ils sont les premiers employeurs dans un pays au système défaillant.
Le reste du pays est en proie aux violences
Concernant la situation dans le reste du pays, le vi*l est devenu une arme de guerre en Centrafrique. Le pays est aussi contrôlé à 80% par des groupes armés. Ces groupes sont majoritairement issus des milices anti-balaka et de l’ex-rébellion séléka. Ces violences entre les groupes armés mais aussi perpétrées contre la population ont fait fuir des équipes de plusieurs villes ce qui correspond à priver 100 000 personnes d’accès à des services de base.
Ensuite, c’est près d’un million de centrafricains qui ont quitté leurs foyers en raison des violences : 600 000 sont déplacés à l’intérieur du pays et 513 000 ont trouvé refuge principalement dans plusieurs pays voisins, notamment le Cameroun et la RDC.
Enfin, la communauté internationale est pointée du doigt par ces différentes ONG. En effet l’aide humanitaire promise cette année au pays n’a été financée jusqu’à présent qu’à hauteur de 30 %., Les populations en Centrafrique espèrent que la visite d’Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU du 24 au 27 Octobre, arrangera les choses. Il aura à se prononcer sur le renouvellement ou pas du mandat de la Minusca en Centrafrique de même que la protection des civils.
L’envoi de plus de 900 casques bleus supplémentaires dans le pays évoqués ces derniers jours sera également au centre des débats.