En Centrafrique, l’instabilité chronique du pays est la porte ouverte à toute sortes de pillages par des groupes occidentaux aux intérêts bien particuliers. C’est ce que clame le président centrafricain Faustin Touadera dont le coup de gueule a eu lieu hier au Qatar.
Faustin Ange Toudera n’a plus sa langue dans sa poche pour fustiger l’emprise des Occidentaux sur son pays. « La Centrafrique est soumise depuis son indépendance à un pillage systématique facilité par l’instabilité politique entretenue par certains pays occidentaux ou leurs compagnies qui financent des groupes armés terroristes dont les principaux leaders sont des mercenaires étrangers », a accusé le chef d’État de la RCA à l’occasion d’un discours au Qatar.
Pour Faustin-Archange Touadéra, la Centrafrique est ni plus ni moins « victime de visées géostratégiques liées à ses ressources naturelles ». C’est pourquoi, avec véhémence, il a dénoncé les « ingérences étrangères » qui maintiennent selon lui les pays les moins avancés dans « la dépendance, l’insécurité et l’instabilité ». Depuis que la Centrafrique a décidé de collaborer avec la Russie pour assurer sa sécurité, le pays est assailli par une horde de rebelles qui sont passés désormais à l’étape de terroristes.
La Centrafrique, un pays immensément riche, perché au cœur de l’Afrique ne parvient pas à bénéficier de ses ressources propres. Faustin-Archange Touadéra accuse donc les pays occidentaux pour ce fait. Le président de la République centrafricaine s’exprimait lors de la 5e Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés, qui regroupait une cinquantaine de pays, en présence du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.
Son discours est venu édulcorer l’enthousiasme de ceux qui ont vite fait de parler d’un quelconque rapprochement avec la France de Macron. En effet, des photos et informations ont circulé après le sommet sur la forêt de Libreville. Pour les partisans de la FranceAfrique, Touadera essaye de se réconcilier avec la France. En Centrafrique, son discours a rassuré ses partisans.