Le chef rebelle centrafricain Nourredine Adam devrait se faire des inquiétudes. La justice internationale est à ses trousses. La deuxième chambre préliminaire de la CPI a décidé, ce 28 juillet, rendre public, dans une version cependant encore expurgée, un mandat d’arrêt contre lui.
La CPI veut juger le chef rebelle Noureddine Adam. Ce Centrafricain qui a fait la pluie et le beau temps dans plusieurs rebellions a vu son mandat rendu public aujourd’hui. Dans ce mandat d’arrêt, Nourredine Adam est notamment accusé de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre, de torture. La Cour Pénale Internationale requiert donc la collaboration des Etats africains afin de procéder à l’arrestation et au transfèrement de ce chef rebelle.
Nourredine Adam est actuellement réfugié au Soudan d’où il vient mener souvent des attaques en Centrafrique. Il dirige le mouvement rebelle dénommé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Avant de se rebeller contre Bozizé en 2013, il avait été un pion essentiel de la rébellion de la Séléka, il a été un éphémère ministre de la Sécurité publique en Centrafrique.
Malgré les accords de paix dits de Khartoum, en février 2019, il est resté un rebelle dont les troupes ont commis de nombreuses exactions en Centrafrique. Contre toute attente, il s’est lié une nouvelle fois à Bozizé dans une coalition qui a tenté de renverser le président Faustin-Archange Touadéra fin 2020. C’est pour répondre de ses actes avec ses rebelles que la CPI veut le juger.