La République centrafricaine fait encore face à des attaques de groupes armés que le gouvernement de Faustin Touadéra dit être cornaqués par François Bozizé. Les casques bleus se sont déployés pour contrer ses rebelles dans le nord-ouest.
« A l’heure où je vous parle, monsieur François Bozizé Yangouvounda a quitté la ville de Bossangoa où il s’était retranché et se trouve actuellement aux abords de la ville de Bossembélé avec l’intention manifeste de marcher avec ses hommes sur Bangui », a accusé le porte-parole du gouvernement, par ailleurs ministre de la Communication.
Selon le ministre Ange-Maxime Kazagui, « Il s’agit manifestement d’une tentative de coup d’Etat que le gouvernement tient à dénoncer en cette période électorale où le gouvernement cherche à consolider les acquis démocratiques à travers les prochaines consultations ».
Depuis le vendredi 17 décembre, des groupes armés ont attaqué des villes qu’ils occupent à cette heure. Parmi ces villes, on peut citer entre autres Bouar, Bozoum, Bossemptélé, et Yaloke. Ils ont indiqué vouloir empêcher par « tous les moyens » le scrutin présidentiel du 27 décembre. Un scrutin pour lequel la candidature de François Bozizé a été rejetée.
La situation est d’autant préoccupante que l’ONU a réagi par le biais de son premier responsable. Antonio Guterres a condamné cette escalade de violence en exhortant les belligérants à « régler leur différend de manière pacifique, et ce, avant les élections du 27 décembre à la date prévue ». Des casques bleus sont entrés en scène à Bangui et dans certaines villes attaquées.