« La Centrafrique a besoin d’un État fort » dixit Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, le président français s’est adressé ce lundi à son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra en lui donnant l’assurance que la France soutiendrait la Centrafrique dans son processus de “ réconciliation” et qui “a besoin d’un État fort” pour sortir de la crise.
En Centrafrique la situation sécuritaire reste “très fragile”, M. Macron a “encouragé” M. Touadéra, qu’il a reçu au palais présidentiel de l’Elysée pour la première fois depuis son élection, “à poursuivre les efforts destinés à faciliter la réconciliation nationale”.
La France “va soutenir les actions de consolidation de l’Etat, de renforcement de la justice et de la lutte contre la corruption”, a-t-il ajouté, sans entrer dans les détails.
Le gouvernement de M. Touadéra rencontre des difficultés à établir son autorité au-delà de la capitale, Bangui. La majorité du pays reste sous la coupe de groupes armés qui se livrent, selon des sources diplomatiques et des ONG, à une véritable “prédation” des ressources naturelles (diamants, or, bétail…) et commettent des massacres de civils.
M. Touadéra a exprimé sa “reconnaissance” pour le soutien de la France, qui “a été le premier pays à dépêcher sur place une opération pour rétablir l’ordre”, l’opération Sangaris. “Sans cette intervention, la situation aurait pu dégénérer en une tragédie irréparable”, a-t-il dit.
Sangaris, composée d’environ 2.000 hommes, s’est retirée de la Centrafrique début 2016.
Devant l’ONU la semaine dernière, le président centrafricain avait appelé la communauté internationale à “renforcer les capacités” de la mission de l’ONU, la Minusca, déployée depuis 2014 et forte de quelque 12.000 hommes.