CEMAC: la libre circulation des personnes et des biens devient effective
Le mardi 31 Octobre 2017, les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) réunis en session extraordinaire à N’djamena, capitale du Tchad, ont « pris acte » de la ratification de l’accord de 2013 sur la libre circulation des personnes et des biens dans la sous-région. Une rencontre qui met fin aux négociations entamées il y a quinze ans.
Les chefs d’État de la Cémac ont aussi décidé d’autoriser la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (Bdeac) à débloquer 1,7 milliard de francs CFA pour accompagner l’application de cette libre circulation.
Rappelons que c’est depuis 1972 que la question de la libre circulation dans la zone CEMAC avait été actée sans qu’elle ne soit mise en application. Dans les années 2000, l’idée d’un passeport CEMAC avait été avancée mais n’avait pas vu le jour.
Entre les chefs d’Etat de la CEMAC, les négociations sur la libre circulation ont continué à chaque sommet. Mais elles n’avaient pas connu un échos favorable du côté de la Guinée Equatoriale et du Gabon. En effet, ces deux pays craignaient une immigration massive des pays voisins compte tenu du fait qu’ils sont peu peuplés et surtout en raison de leurs importantes ressources pétrolières.
Aujourd’hui, les présidents de la CEMAC sont parvenus à l’évidence que la libre circulation doit être effective dès à présent. Raison pour laquelle ils ont pris acte. Les six pays de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad), dont la monnaie commune est le franc CFA, représentent un marché de 30 millions de consommateurs. Du coup, la nécessité de cette libre circulation s’impose plus que jamais.