Nicolas Puech, héritier de la prestigieuse dynastie Hermès, serait en train de mettre en œuvre une saga successorale extraordinaire en envisageant d’adopter son jardinier de 51 ans.
Le milliardaire octogénaire, sans conjoint ni enfants, projette de nommer légalement son « ancien jardinier et bricoleur », issu d’une « modeste famille marocaine », comme son héritier légitime, selon la publication suisse Tribune de Genève.
La décision de léguer sa vaste richesse et ses biens immobiliers à son jardinier a suscité des spéculations intenses.
Puech, descendant de la cinquième génération de Thierry Hermès, fondateur de la maison de couture de luxe en 1837, détient une part substantielle dans l’entreprise aujourd’hui évaluée à 220 milliards de dollars, le classant parmi les individus les plus riches de Suisse avec une valeur estimée entre 10,3 et 11,4 milliards de dollars.
Puech aurait entamé une procédure judiciaire, soutenue par une équipe juridique solide, pour officialiser l’adoption du jardinier, partie intégrante de ses arrangements successoraux révisés. Le jardinier, marié à une femme espagnole et père de deux enfants, devrait hériter d’une part importante de la fortune de Puech, comprenant des propriétés à Marrakech, au Maroc, et à Montreux, en Suisse, évaluées à 5,9 millions de dollars.
La saga de Puech avec Hermès révèle les motivations derrière ce choix d’héritier. Une fracture est apparue en 2014 lorsque LVMH, un conglomérat de luxe rival, a acquis une participation substantielle dans Hermès, entraînant une bataille familiale acharnée. Le départ de Puech du conseil d’administration a marqué une discorde irréparable avec les membres de sa famille.
Le projet non conventionnel de Puech fait face à des défis formidables, y compris des obstacles juridiques complexes liés à l’adoption adulte, un phénomène rare en Suisse. Les rapports suggèrent que les exigences pour de telles adoptions impliquent une relation préexistante pendant les années mineures de l’adopté, une condition potentiellement difficile à remplir. De plus, des engagements contradictoires sont cruciaux.
Puech avait précédemment confié sa fortune à la fondation Isocrates, créée pour lutter contre la désinformation. Toute tentative visant à annuler cet engagement pourrait déclencher une bataille juridique féroce. La fondation s’oppose à toute révocation unilatérale du contrat de succession, signalant une possible bataille juridique. La manœuvre d’adoption pourrait servir de tactique juridique pour protéger le testament de Puech des ingérences de la fondation.