Tunisie: Il célèbre les fiançailles d’une fillette de 12 ans et reçoit une sanction exemplaire
Un délégué de la protection de l’Enfance de Gafsa a été limogé pour avoir approuvé les fiançailles d’une mineure de 12 ans. C’est une cérémonie qui continue d’alimenter les débats. Les fiançailles bien qu’arrivées à terme, la jeune fille fiancée, ne pouvait plus rester au foyer.
Car, le ministère tunisien de la Femme, de la Famille et de l’Enfance s’est saisi de l’affaire, grâce à la publication par une esthéticienne, des photos de la fillette bien maquillée et vêtue sur la toile. Une fois postée, les clichées avaient été partagées sur la toile suscitant du coup, des réactions des plus virulentes des internautes.
La société civile s’est aussi mêlée et va jusqu’à qualifier les fiançailles d’atteinte aux droits des enfants alors que le délégué officiant parle de respect de la tradition. La société civile a demandé aux autorités de prendre des mesures nécessaires. Ce qui fut fait, car le ministère tunisien de la Femme, de la Famille et de l’Enfance a exigé d’enquêter sur les circonstances de ces fiançailles.
« Je suis allé la voir chez ses parents. La jeune fille est très jeune et mineure, mais en la voyant devant moi, honnêtement, je trouvais qu’elle était plus grande. Sa corpulence ne lui donne pas 12 ans! », a laissé entendre le délégué qui a approuvé les fiançailles précisant qu’elles étaient conformes aux traditions et coutumes puisque les deux familles avaient approuvé cette union.
Selon les informations recueillies, le délégué ignore la loi. Il a été limogé de son poste puisque son ministère de tutelle « a jugé inacceptable le fait d’approuver ces fiançailles, et d’accorder de telles déclarations médiatiques ».
Mehyar Hamadi, délégué général de la protection de l’Enfance (DGPE) pense que, « les déclarations médiatiques du délégué de la protection de l’Enfance de Gafsa sont « une atteinte aux droits de l’enfant».
Raison suffisante pour que le ministère le limoge. Après avoir prononcé son limogeage, rapporte les médias, des démarches sont entreprises afin de prendre connaissance des conditions de la rentrée scolaire de la jeune fille. Idée de lui assurer un suivi psychologique
EnTunisie, les textes législatifs interdisant les fiançailles d’enfants sont absents. Malgré cela, les autorités, la société civile s’appuient toujours sur les données, les expertises psychologiques et les conventions relatives aux droits de l’Enfant.
Yao Junior L