Cette 32ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations fut rempli de surprises. Nous avons pu voir des équipes surprenantes, mais la sortie de cette compétition n’a pas été agréable pour tous les sélectionneurs.
Un à un, les sélectionneurs des équipes qui ont le moins « performé » lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), sont limogés ou annoncent leur départ.
Commençons par le Maroc qui a été éliminé en 1/8e de finale par le Bénin. A la sortie de cet échec, Hervé Renard le sélectionneur de l’équipe avait assumé ses responsabilités et a mis fin après près de trois ans à son aventure marocaine.
Ensuite au tour du pays organisateur qui n’a plus d’entraîneur et d’équipe technique. Javier Aguirre, l’entraîneur mexicain de l’Égypte, dont l’équipe a été éliminée dès les huitièmes de finale par l’Afrique du Sud, s’était d’emblée désigné comme seul « responsable » de cette défaite. Par la suite, le président de la Fédération égyptienne de football (EFA), Hani Abou Rida, a lui aussi présenté « sa démission » et « limogé » toute l’équipe technique de la sélection nationale. Une décision qu’il qualifie d’«obligation morale ».
La Guinée, éliminée en huitièmes de finale par l’Algérie a également rejoint la danse. Paul Put, le sélectionneur de l’équipe a été limogé alors qu’il occupait ce poste depuis mars 2018. Antonio Souaré, président de la Fédération, a affirmé que M. Put n’avait pas atteint l’objectif qui lui avait été assigné : « Sur 12 matches officiels disputés par l’équipe nationale sous le coaching de Paul Put, nous avons enregistré un résultat qui n’est pas satisfaisant, qui s’est soldé par cinq défaites, quatre matches nuls et trois victoires. »
Paul Clarence Seedorf, l’entraîneur du Cameroun a suivi ses homologues. Le match face aux Super Eagles du Nigeria constituait son premier test comme sélectionneur des Lions indomptables, moins d’un an après sa nomination. Malheureusement pour lui le Nigeria a évincé le Cameroun. Après cette défaite, il a été estimé qu’il avait échoué et son limogeage a été annoncé dès le 16 juillet.
L’Ouganda a aussi dit « Aurevoir » à son sélectionneur. Dès le 7 juillet, la Fédération ougandaise de football avait annoncé mettre un terme au contrat de son sélectionneur français, Sébastien Desabre, après l’élimination de l’équipe nationale en huitièmes de finale, en saluant son travail. « La Fufa est reconnaissante de la contribution de M. Desabre pour le développement sportif et professionnel des Grues de l’Ouganda, y compris la qualification pour la phase finale et les huitièmes de finale de la CAN 2019 », avait indiqué l’instance dans son communiqué, sans préciser le nom de son remplaçant.
Et la Tanzanie qui a réussi à se qualifier pour sa première CAN après trente-neuf ans d’absence de la compétition panafricaine a aussi pris les devants avec son sélectionneur.
Ayant perdu tous ses matches lors de la phase de groupes, la Tanzanie a annoncé au lendemain de ce fiasco qu’elle se séparait de son entraîneur nigérian, Emmanuel Amunike. « La Fédération tanzanienne de football et le coach de l’équipe nationale Taifa Stars, Emmanuel Amunike, sont parvenus à un accord de rupture de leur contrat », a indiqué la Fédération dans un communiqué en swahili, ajoutant que « le processus de recrutement du nouvel entraîneur est immédiatement enclenché ».
En gros, c’est un véritable remue-ménage qui s’est opéré dans le football africain après la récente CAN.