CAN 2017/Poule A-J3 : Tout est possible…
Le président Ali Bongo Odimba est resté deux heures, le samedi 21 janvier 17, au stade de l’Amitié, aux côtés des joueurs des Panthères. Le mythique Roger Milla s’est fendu d’une déclaration pour démentir les rumeurs de corruption qui circulaient sur les réseaux sociaux, relatives aux arrangements de voisins, entre le Gabon et Cameroun. « *Le Cameroun n’est pas à acheter.* », a-t-il martelé.
La presse burkinabé qui moque son équipe nationale, arrivée la veille du match à Franceville, sans avoir pris les dispositions adéquates liées à l’hébergement des Etalons. *« La faute aux dirigeants de la fédération. Nous sommes des Burkinabé. Nous vivons à Franceville. Ils n’ont même pas pris contact avec nous…* », s’énerve un supporter des vice-champions d’Afrique 2013. «*Les Chiens sauvages *» de Guinée Bissau paraissent les plus sereins. Ils ont leur destin sous leurs
crampons, soutient leur entraîneur.
On le voit, la pression est grande dans chaque camp. Chaque équipe de la poule A peut valablement se qualifier pour le second tour. Après les deux premiers matches, le classement est le suivant : Cameroun, 4 points +1 ; Gabon, 2 points + 0 ; Burkina Faso, 2 points + 0 ; Guinée Bissau, 1 point
-1. Cameroun-Gabon, au stade l’Amitié à Libreville et Burkina Faso-Guinée Bissau à Franceville à 19 H temps universel, sont ouverts. Malheur au vaincu.
Un match nul suffit aux Lions Indomptables pour passer. Un match nul qui mettrait alors le pays organisateur, le Gabon, sous la pression et le résultat de l’autre opposition. Le Gabon, pour se qualifier, doit remporter son match. C’est la solution la plus simple. Or, en cas de victoire du
Gabon, le Cameroun n’est plus à l’abri d’une désillusion. Si dans l’autre opposition, le Burkina Faso prend les trois points ou si la Guinée Bissau remporte le gain du match. Voilà ce qui rend palpitante, la troisième et dernière journée de la Poule A.
Cameroun-Gabon : Première des 28 confrontations officielles entre les deux sélections nationale en 1961. La dernière, en septembre 2016. En 28 confrontations, le Cameroun a régulièrement pris le meilleur sur son adversaire. (14 fois). Mais le Gabon a marqué des points utiles, notamment
en match de poule à la CAN angolaise. Les Panthères avaient battu les Lions Indomptables par 1-0. Ça, c’est la partie histoire.
Le présent, Gabonais et Camerounais ont été à la peine lors de leurs deux premières sorties. Pierre Aubameyang porte le seul les espoirs de but des Panthères. Le groupe a des individualités, notamment, le virevoltant Denis Bouanga, 22 ans, sociétaire de Tour FC en France, « perforeur » des lignes adverses mais dont les actions n’aboutissent pas. Beaucoup d’activité, mais peu décisif. Seulement deux buts en deux matches, autant encaissés, les joueurs de Camacho devront montrer un niveau de jeu plus élevé et percutant pour contrarier le jeu athlétique de Benjamin Moudjendjo et de ses partenaires.
Les Camerounais ont peiné face Guinéens mais ils ont terminé très fort la partie. Ils ont montré du caractère. A défaut d’un football technique, les quadruples champions d’Afrique savent « fusiller » les adversaires dans les 30 m. Au Cameroun comme au Gabon, un seul mot à la bouche « *La vérité du terrain va triompher.* ».
Burkina Faso- Guinée Bissau : Deux styles de jeu : Le jeu direct et engagé des Burkinabé face à la finesse et au collectif des Guinéens. Toutes les deux équipes gardent intactes leurs chances de qualification. Le meneur de jeu des Etalons le dit « *Les Étalons joueront pour gagner. ». *L’équipe des Étalons a perdu Jonathan Pitroipa, son meneur de jeu.
Mais elle a retrouvé la percussion de Prejuce Nakoulma, auteur d’un but d’un enragé face au Gabon. Elle a également l’un des meilleurs gardiens du tournoi dans ses buts : le jeu Olivier Kouakou Koffi. Il est un vrai « dernier rempart. ». La Guinée Bissau devra faire mieux que devant le Cameroun : être capable de concentration pour terminer son match sur les jambes plutôt que sur les rotules.
Burkina Faso-Guinée Bissau reste ouvert. Un vrai match de coupe. Une chose sûre, le vaincu rentre à la maison.
Fernand Dedeh