Gabon- Burkina Faso : Ou le Gabon gagne et sauve sa CAN, ou il faiblit et s’abandonne au calcul de probabilité. Il a l’avantage de connaître son adversaire de la troisième journée : son redoutable voisin du Nord, le Cameroun. Face au Burkina Faso, l’équation est toute simple : répéter le match de la Can 2015 entre les deux formations. Les Panthères avaient dominé les Etalons, 2-0. Pierre Aubameyang qui adore particulièrement la viande de cheval burkinabé, avait marqué le premier but de son équipe.
Avant que Malick Evouna ne corse l’addition. Deux ans plus tard, Les acteurs sont les mêmes à quelques éléments près. Pierre Aubameyang est toujours le leader de l’attaque de la sélection gabonaise. Déjà auteur d’un but lors de l’ouverture du tournoi face à la Guinée Bissau. Le gros problème de l’équipe du Gabon, justement, cette Aubameyang-dépendance. A lui tout seul, il ne fera pas le match. L’équipe a manqué de cohésion, de jeu collectif, de force de pénétration et est apparue à court de condition physique lors de sa première sortie.
Elle a terminé le match face à la Guinée Bissau sur les rotules. Elle n’avait plus d’énergie en fin de match
pour lancer son moteur. La défense a alors subi et naturellement, elle a craqué. Face à une équipe Burkinabé revancharde, athlétique, engagée, prête au combat physique, les gabonais n’auront pas un gala de début d’année. Les Etalons sont en confiance. Le gardien Hervé Kouakou Koffi a rassuré dans
les buts. Koné Bakary et ses partenaires n’ont jamais abandonné le combat face au Cameroun. Le jeu direct, les longs ballons pour sauter les lignes adversaires, ont fini par payer en fin de match contre le Cameroun.
« L’infirmerie est vide. », annonce le staff dirigeant du Burkina Faso. Les joueurs eux crient vengeance.
Cameroun-Guinée-Bissau
Benjamin Moudjendjo n’a pas décoléré après le but encaissé à la dernière minute par le Cameroun face au Faso. Les Lions Indomptables ont perdu deux points précieux. En réalité, l’équipe a manqué de réalisme. Elle a manqué de densité au milieu de terrain et surtout de percussion en attaque. Le Cameroun court plus qu’il ne fait courir le ballon et surtout utilement. Face à la Guinée Bissau, c’est un autre type de match. Les joueurs de Bacirou Candé n’ont aucune pression. Sauf celle de faire déjouer l’adversaire. Ils ont le souffle, ils se projettent très vite en avant. Ils laissent cependant beaucoup trop d’espaces et de liberté de jeu à l’adversaire. Face au Gabon, le repli défensif n’était leur fort. Pierre Aubameyang s’est ainsi retrouvé tout seul au second poteau pour ouvrir le score. Il s’est aussi retrouvé libre de tout marquage dans la surface de réparation. Sa demi-volée n’était pas cadrée. Ce genre de fautes de placement, face à une équipe du Cameroun dos au mur, se paie cash.
Pressé de revoir le milieu offensif de la Guinée Bissau : Zezinho. Lanceur d’offensive, porteur d’eau et passeur décisif face au Gabon, il reste l’une des attractions de ce match. Côté Cameroun, à suivre attentivement les flèches, Clinton Njie et le surdoué qui s’ignore, Jacques Zoua.
L’avis de l’analyste
Gabon-Burkina Faso est un match équilibré. Les Gabonais doivent se surmotiver pour déstabiliser une équipe burkinabé qui aime le combat et sait compenser ses faiblesses techniques par un jeu athletique et un engagement à toute épreuve. Les Panthères pourront compter sur le soutien
de leur public mais il n’y aura que 11 hommes contre 11 autres sur l’aire de jeu. Leger avantage au Burkina Faso.
Cameroun-Guinée Bissau est largement dans les cordes des Lions Indomptables. Les Lions deviendront très vite leurs propres adversaires s’ils laissent le champ aux joueurs guinéens de développer leur jeu. A la vérité, les équipes un peu plus aguerrie vont débuter leur compétition à partir de la deuxième journée. Les Lions Indomptables sont encore maîtres de leurs destins. Maintenant, s’ils prennent leurs adversaires de haut…
Fernand Dedeh