La dernière fois que l’Ouganda est apparue en coupe d’Afrique des nations et avait perdu en finale (0-3), c’était en 1978 au Ghana. Contre le Ghana. L’Ouganda avait totalement disparu des tablettes de la CAN depuis. 39 ans plus tard, l’équipe nationale de l’Ouganda revient, comme par hasard, remake de la finale de la CAN 78, une revanche comme un plat froid.
Les observateurs n’auront d’yeux que pour cette équipe ougandaise. Ils connaissent déjà le Ghana. Quatre fois vainqueur du trophée, 1963, 1968, 1978 et 1982. Cinq fois finaliste en 1968, 1970, 1992, 2010 et 2015. Médaillé de Bronze en 2008. LE Ghana, c’est 18 participations en phase finale de la CAN. Équipe référence en Afrique donc.
Par contre l’ouganda, véritable challenger. Juste cinq phases finales. Que vaut vraiment cette équipe entraînée depuis 2013 par le Serbe Milutin Sredojevic ? L’Ouganda s’est qualifiée après un beau parcours dans la poule D, lors des éliminatoires. Gros duel à distance avec le Burkina Faso. Les deux pays ont occupé les deux premières places. Disons, la poule n’était pas particulièrement relevée avec le Botswana et les Comores. L’essentiel était de revenir au niveau africain. L’Ouganda l’a réussi.
Le joueur-clé de l’Ouganda, son gardien
Tout le monde en parle. La CAF a décerné le titre de meilleur footballeur de l’année 2016 évoluant en Afrique, au gardien ougandais. C’est une première. Le gardien Onyango sera donc la pièce maîtresse de son équipe.
Seconde rencontre du groupe D: Egypte-Mali
Le retour de l’ogre. L’Egypte revient dans son antre. Les Pharaons ont disparu ces dernières années des phases finales. Ils reviennent. Avec leur histoire, leur riche palmarès et surtout, l’ambition de reprendre ce qui a été leur place, chaque fois qu’ils se sont alignés, la première. La poule D est donc, d’un, celle des revenants, de deux, celle des curiosités.
Quelle Mali, face aux Pharaons ? Les joueurs de Alain Giresse ont montré en 2015, une nette progression. Mais ils ne franchissent jamais le pas. Ils restent au stade de promesse du football africain. Toujours attendus, jamais à l’arrivée.
El hadary revient dans les buts égyptiens. Champion d’Afrique, gardien expérimenté, 141 sélections, c’est armure en béton qui se présente devant les attaquants maliens. Le groupe des Pharaons est très expérimentés. Juste savoir si tous ces anciens qui reviennent auront les muscles de leurs 20 ans pour supporter le rythme.
Le Mali de Alain Giresse est construit autour de joueurs évoluant dans les championnats européens pour grande majorité. Comme d’ailleurs la plupart des sélections africaines entraînées par les Français. On va suivre le sociétaire de Crystal Palace, Bakary Sako, auteur de 9 buts avec la sélection des Aigles en 18 apparitions sous le maillot malien.
L’œil de l’expert :
Pour Ghana Ouganda, l’expérience et le vécu ghanéens placent les Black-stars en position de favori. Le gardien de l’Ouganda pourra contrer les offensives, mais à lui tout seul, ne saurait gagner un match. Le Ghana sera son propre adversaire : se montrer efficace et jouer franc. Autrement, il s’exposera à l’enthousiasme et à l’envie d’exister des Ougandais.
Egypte-Mali est atypique. Le jeu direct des Pharaons, capables d’exploiter la moindre errance défensive face à la technique et à la vitesse du Mali. Les Maliens savent tenir le ballon mais manquent de réalisme. L’Egypte part avec les faveurs des pronostics.
Programme du jour
Port-Gentil
16 H GMT : Ghana- Ouganda
19 H GMT : Egypte-Mali
Fernand Dedeh
