La meilleure performance du Gabon en phase finale de la coupe d’Afrique, deux fois quart finaliste en 1996 et en 2012 en six participations. Le Gabon n’est donc pas un cador africain. Sa place au classement FIFA le montre amplement, 110éme. Le Gabon vaut surtout par la renommée de son joueur vedette Pierre Aubameyang et quelques jeunes évoluant en Angleterre et en Italie, notamment, Didier Ndong de Sunderland Mario Lemina de la Juventus. L’ancien sociétaire de St Etienne, aujourd’hui en Allemagne, est le porte-flambeau d’un groupe moyen. Les dernières sorties en Afrique des Panthères du Gabon ont montré que l’équipe n’a pas encore atteint sa pleine maturité.
Les problèmes de gestion au niveau de la fédération ont joué sur l’équipe du Gabon. Le changement d’entraîneur à un mois de la compétition ne favorise pas non plus la sérénité. Mais le Gabon joue à domicile. Comme en 2012, il est capable de se surpasser et aller au-delà de ses propres limites.
Le joueur-clé : Pierre Aubameyang
Le joueur du Borussia Dortmund est incontestablement l’un des joueurs attendus à la CAN 2017. Explosif, buteur racé, instinctif, le capitaine des Panthères, Ballon d’or africain 2015, est la principale vitrine du Gabon. Meilleur buteur de l’histoire de l’équipe nationale du Gabon, avec 21 buts en 52 sélections, il arrive à la CAN, auréolé de ses performances en club : 16 buts en 15 matches.
L’entraîneur : José Antonio Camacho
Le 4 janvier 2017, soit exactement, 10 jours avant le début de la coupe d’Afrique, l’entraîneur du Gabon, José Antonio Camacho menaçait de démissionner de ses fonctions. Il était en désaccord avec la fédération sur la gestion de ses assistants. Signe évident que l’Espagnol, recruté le 16 décembre 2016, un mois ou presque avant la coupe d’Afrique, n’avait pas encore pris ses marques.
Et pourtant, il devra conduire le pays organisateur dans cette compétition africaine. « J’ai l’expérience d’avoir joué en tant que joueur et en tant qu’entraîneur des Coupes du monde et des Championnats d’Europe. Mais c’est la première fois que je vais participer à une Coupe d’Afrique des nations. Je pense que la CAN est une compétition que l’on peut comparer à l’Euro, car l’équipe qui joue à la maison, par exemple, a toujours plus de pression. Dans cette épreuve, on aura l’obligation d’aller chercher les points pour passer à la phase suivante. Je pense que mon expérience sera importante. ». Il était encore récemment employé en Chine. Il a de l’expérience, l’ancien défenseur du Réal de Madrid, né en 1955. Il a entrainé plusieurs équipes, notamment, l’Espanyol de Barcelone, Séville, Le Benfica de Lisbonne, l’équipe nationale d’Espagne et celle de la Chine. *
Guinée-Bissau : la Portugaise
La Guinée Bissau est considérée à juste titre comme le petit poucet de la CAN 2017. Elle est à sa première participation à la phase finale de la coupe d’Afrique des nations. Et comme le sort voulait braquer tous les rayons lumineux sur cette sélection, elle a été tirée pour ouvrir la compétition face au pays organisateur. La sélection Bissau Guinéenne est curieuse dans sa composition : la totalité ou presque de ses sélectionnés, en dehors de quatre athlètes, évoluent au Portugal, l’ancienne puissance coloniale. D’où le nom de la Portugaise attribuée à cette sélection. 68ème au classement FIFA, loin devant le Gabon, elle a nettement progressé. Elle a en effet, surpris le Kénya et la Zambie pour se qualifier pour le Gabon. Elle n’aura pas de pression. Elle va jouer pour apprendre.
Le joueur-Clé : José Luis Mendès Lopez ou Zézinho
C’est un jeune joueur de 24 ans, formé au Sporting de Bissau et qui a rapidement intégré le football portugais. Il signe en 2011 son premier contrat professionnel au Sporting club de Portugal. Le milieu de terrain évolue aujourd’hui en Grèce, dans l’équipe d’APO Levadiakos. Il a porté le maillot Bissau pour la première fois en 2010 et compte aujourd’hui, 20 sélections pour deux buts marqués. Il est le meilleur buteur de l’équipe nationale.
L’entraineur : Bacirou Candé
C’est un jeune entraîneur, Bacirou Candé. Il a 49 ans et comme ses joueurs, il va humer le parfum de la coupe d’Afrique des nations pour la première fois. « Nous venons pour honorer les couleurs nationales. », a-t-il projeté lors de la conférence de presse d’avant-match, le 13 janvier 2017. Il est le technicien le plus inconnu de cette CAN. « J’ai commencé ma carrière d’entraîneur dans ma ville natale, Farim, au sein du club local avec lequel j’ai gagné la Coupe de la Guinée-Bissau. J’ai pu engranger de l’expérience dans plusieurs clubs jusqu’à mon arrivée au Sporting Club de Bissau où j’ai remporté 9 titres de champion, dont cinq consécutifs. J’ai également soulevé cinq Coupes et cinq Supercoupes de la Guinée-Bissau, et j’ai même participé à la Ligue des Champions africaine. ». Il l’a dit au micro de nos confrères de RFI. Il a l’occasion d’ajouter une ligne sur son CV à partir du Gabon.
L’avis de l’expert sur le match d’ouverture Gabon-Guinée Bissau
En comparant les forces en présence, l’expérience accumulée et le temps de jeu des joueurs des deux équipes dans leurs championnats respectifs, il est plus facile de mettre une pièce sur le Gabon que sur la Guinée Bissau. L’enthousiasme seul ne suffira pas. La jeunesse non plus. La coupe d’Afrique brûle les ailes. Le Gabon part avec les faveurs des pronostics. Justement, parce qu’ils partent avec une opinion favorable, les Panthères devront gérer ce match d’ouverture avec rigueur. Un complexe de supériorité pourrait bien leur jouer un mauvais tour.
Programme de la journée
14 H GMT : Cérémonie d’ouverture
16 H GMT : Match d’ouverture : Gabon- Guinée- Bissau
20 H GMT : Cameroun- Burkina Faso
Fernand Dedeh