Un match à enjeu. Un match engagé. Des blessures. Jonathan Pitroipa, le meneur de jeu burkinabé et le latéral gauche gabonais Serge Obiang, n’auront pas été au-delà de la demi-heure de jeu. Vaincus tous les deux par l’intensité du match, leurs genoux respectifs les ont lâchés.
Le Gabon avec Son maître à jouer Pierre Aubameyang a pressé d’entrée. Soucieux de marquer très vite et se mettre à l’abri. La défense burkinabé a résisté, repoussé les offensives puis passé, le quart d’heure, a repris le contrôle du match. Pour finir par faire perforer la tanière des Panthères sur une contre-attaque ultra rapide de Préjuce Nakoulma. Puissance, force de pénétration, faiblesse aussi de l’axe central du Gabon, mauvaise appréciation du Gardien, impassible et laisse filer le ballon dans ses filets.
Le Burkina Faso prend le contrôle du match, le Gabon perd de son collectif. Mais Alain Traoré ne peut ajuster ses tirs. Le travail de sape de Préjuce Nakoulma perturbe toute la base des hôtes. Seulement voilà, le Burkina se découvre, un ballon perdu en milieu de terrain, offre un duel inespéré à Pierre Aubameyang face au gardien Kouakou Olivier. Le contact est inévitable. Le pénalty aussi. Le joueur de Borussia Dortmund se fait justice. Contre-pied parfait. Un but partout. Le Gabon renaît avant les quarante-cinq dernières minutes.
Le Gabon a mieux géré la seconde partie du jeu. Grosse pression, jeu très haut, les Panthères poussent sans succès. Les Burkinabé sont au bord de la rupture. Ils doivent même terminer la partie à 10 contre 11. L’entraineur Duarte ayant été contraint d’effectuer tous ses changements avant la 70 ème
minute. Avec les nombreux blessés il n’avait pas le choix. N’empêche, le Burkina puise dans ses ressources pour préserver sa cage inviolée. Le tournoi du match. L’arrêt du match aussi. Le face–à face Bouanga-Hervé Koffi. L’attaquant gabonais a marqué son but. Le réflexe inouïe du gardien du Faso et son pied gauche ont envoyé le ballon en corner. Un galon de plus pour ce jeune gardien qui avait été décisif face au Cameroun, en ouverture du tournoi. Un but partout. Logique. Un match, techniquement moyen mais intebse par l’activité des acteurs.
Tout va se décider pour ces deux équipes, lors de la troisième journée.
Fernand Dedeh