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CAN 2017-Demi-finale Burkina Faso-Egypte : 17 ans après, Étalons et Pharaons se retrouvent

Comme une histoire qui se répète. Avec des acteurs différents. Mais avec les mêmes pays. Avec la même passion. Le 25 février 1998, demi-finale de la CAN 98, au stade de Bobo Dioulasso. Burkina Faso-Egypte. Devant 40.000 spectateurs acquis à la cause des Étalons entraînés alors par le Français
Philippe Troussier.

Le Burkina Faso a donné des espoirs à ses supporters en éliminant en quarts de finale, les Aigles de Carthage. 1-1 au terme du temps réglementaire et des prolongations. 8-7 aux tirs au but. L’Égypte qui a éliminé de son côté, la Côte d’Ivoire aux tirs au but (0-0, 5-4 a.t.b), est bien en place. Hossan Hassan est au sommet de son art. A lui tout seul, auteur d’un doublé, il met fin au rêve de champions des Étalons.

CAN 2017-Demi-finale Burkina Faso-Egypte : 17 ans après, Étalons et Pharaons se retrouvent

L’Égypte termine Champion d’Afrique ; Et le Burkina Faso en bronze. 17 ans plus tard, comme si le Burkina Faso s’était déplacé au Gabon. Le chemin qui conduit au graal pour le Burkina Faso passe par les mêmes pays : Cameroun, au premier tour, Tunisie, au second tour, Égypte en demi-finale…

CAN 2017-Demi-finale Burkina Faso-Egypte : 17 ans après, Étalons et Pharaons se retrouvent

Burkina Faso-Egypte 2017 sera-t-il la répétition de la demi-finale de 1998 ? Pas si sûr.

Beaucoup d’eau a coulé sous le pont. En 1998, Philippe Troussier avait monté un groupe à la hâte pour préparer et jouer la CAN. Il a dû construire une équipe constituée essentiellement d’athlètes évoluant au pays.

Certains n’avaient jamais quitté le pays. Philippe Troussier avait boosté le mental
de ses joueurs pour compenser leur manque d’expérience et chasser le complexe qui les étreignait. Depuis 1998, le football burkinabé s’est réorganisé. Plusieurs joueurs ont évoluent aujourd’hui avec succès, dans les clubs, à l’extérieur du pays. En 2013, le Burkina Faso s’est même paré d’argent en Afrique du Sud.

Dans le même temps, l’Égypte a régné sur le football africain avant de disparaitre pendant trois éditions consécutives. Au niveau national, des problèmes extra –sportifs ont plombé la vie sportive. L’Égypte revient cette année dans le gotha du football africain.

Elle a gardé son efficacité mais plus son complexe de supériorité. Elle parait même empruntée et cherche ses marques.

Les forces en présence

Le Burkina Faso a joué tous ses matches à fond. A l’engagement. A l’énergie. Elle a deux atouts majeurs : son gardien, Olivier Kouakou Koffi et l’attaquant Préjuce Nakoulma. Hervé Kouakou, une vraie citadelle rassurante. Première Can mais quelle assurance. Quelle agilité aussi.

Véritable libéro dans le dos de sa défense, il a une étonnante réactivité dans les anticipations et les duels en un contre un. Préjuce Nakoulma est tout le résumé de l’état d’esprit du groupe du Portugais Paulo Duarte : Athlétique, percutant, presseur de défense. Le néo-Nantais (première ligue française) a été une vraie machine à laminer les défenses adverses.

CAN 2017-Demi-finale Burkina Faso-Egypte : 17 ans après, Étalons et Pharaons se retrouvent

Auteur de deux buts dans le tournoi, les Étalons du Burkina Faso compte sur sa force de pénétration et ses contres rageurs. Le reste du groupe est moyen. Mais la solidarité et cette envie d’avancer ensemble, compense les faiblesses des uns et des autres. Le défenseur Bakary Koné, 28 ans, reconnait la qualité de l’adversaire mais affiche l’ambition de son groupe ; «*L’adversaire est redoutable. Mais nous allons mettre en place le dispositif pour gagner.

Nous n’avons pas peur de l’Egypte.* ». L’entraîneur Paulo Duarte qui est en Afrique, le premier technicien portugais à atteindre les demi-finales de la CAN, ne dit pas autre chose. « *L’Égypte est une grande équipe. Elle a des joueurs expérimentés à l’image de El Hadary. Cela lui permet de contrôler le rythme du jeu et de surprendre ses adversaires grâce à ses individualités.* ».

L’Égypte n’a pas vraiment écrasé ses adversaires. Mais elle est redoutable. Elle applique à merveille la règle du jeu d’échec : concentration à toute épreuve, usure de l’attention de l’adversaire, laminage des bases arrière et coup fatal. L’Égypte ne fait de spectacle. L’Égypte est juste efficace.

CAN 2017-Demi-finale Burkina Faso-Egypte : 17 ans après, Étalons et Pharaons se retrouvent

Son atout majeur, l’expérience de son gardien, quarantenaire, Essam El Hadary. Il n’a pas encore de buts dans ce tournoi. Les Pharaons ont une qualité essentielle : faire déjouer l’adversaire. L’ennuyer même. El Essam El Hadary la joue humble avant la confrontation avec le Burkina Faso. « *Le groupe actuel est encore jeune. Il n’a pas l’expérience du vainqueur de la CAN. C’est mon rôle de les conduire… ». *

Burkina Faso-Egypte au stade de l’amitié de Libreville,  ce mercredi 1er février 2017*, *sous le coup de 19h GMT, sera officié par l’arbitre sénégalais, Malang Diedhou, 44 ans, arbitre international depuis 2008. Il sera assisté de Djibril Camara et de El Hadj Malick Samba, tous les deux
sénégalais.

Ahmad Diallo

Je suis Ahmad Diallo, Rédacteur en chef chez AfrikMag. Très friand de lecture, de rédaction et de découverte. Mes domaines de prédilection en matière de rédaction sont la politique, le sport et les faits de société. Email : aDiallo@afrikmag.com

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