Les Éléphants étaient attendus. Ils sont entrés. Ils ont déçu. Une première mi-temps qui n’aura valu que par une accélération de Wilfred Zaha à la 32 ème. Une action qui a montré toute la percussion du néo-Eléphants mais qui ne donnera rien. Sur l’ensemble des quarante-cinq premières minutes, les Ivoiriens ont montré une lenteur dans le jeu, jeu de couloir absent, des coup-francs dans les 25 mètres mal exploités et finalement, comme il fallait s’y attendre, les Togolais, timorés en début de match, ont repris confiance.
Emmanuel Adébayor a su valoir son expérience pour motiver ses coéquipiers et surtout fixer la défense ivoirienne sur ses bases. « Une première mi-temps moyenne avec des individualités moyennes », commente un observateur.
Les Togolais sont revenus des vestiaires plus confiants. Ils ont attaqué haut l’équipe ivoirienne. Encore une fois, il a fallu attendre la 62 ème minute, un contre favorable de Zaha Wilfred. Il a le choix du retrait, Kodjia et Kalou sont bien placés, mais il choisit de tenter sa chance. Et croise Agassa Kossi.
Finalement, le Togo a réussi le coup parfait. En obligeant la Côte d’Ivoire au partage des points. En mettant à nu les lenteurs et le jeu approximatif des Ivoiriens. Les Ivoiriens n’ont pas vraiment joué en Champions. Le groupe a manqué d’entrain, la défense statique, le jeu de couloir absent, le milieu foncier, l’attaque sans ballon. Tout pour ne pas gagner ce match face à une équipe du Togo, généreuse dans l’effort.
Fernand Dedeh