Cameroun

Cameroun: la sculpture d’une artiste française détruite à Douala

Le jeudi 07 décembre dans la matinée, l’activiste André Blaise Essama a détruit l’œuvre d’art de Sylvie Blocher, une artiste plasticienne de nationalité française qui avait installé quelques jours auparavant une sculpture au carrefour mobil bonakouamouang avec l’accord des autorités de la ville notamment le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Douala, Docteur Fritz Ntone Ntone.

Pour Blaise Essama et pour plusieurs autres Camerounais, implanter une sculpture c’est une provocation et l’expression d’une forme de néocolonialisme déguisée.

Toutefois, Sylvie Blocher s’est défendue en affirmant qu’elle avait conçu cette œuvre pour présenter ses excuses pour tout le mal que la France a fait subir le Cameroun pendant les luttes pour l’indépendance. Pour Essama, la démarche de Sylvie Blocher est maladroite. Non seulement l’artiste française ne maîtrise pas la portée de cet acte, mais aussi elle est mal placée pour prendre une telle initiative. Ce n’est pas à elle de le faire.

Cameroun: la sculpture d'une artiste française détruite à Douala

« Les places publiques au Cameroun ou en Afrique deviennent la cible des tentatives d’appropriation des escrocs artistiques et des agents de l’aliénation de nos peuples souvent amorphes et complaisants » a affirmé l’activiste  André Blaise Essama sur sa page.

Dans une publication du journal le parisien affirmant que Sylvie Blocher est une artiste plasticienne encore mal connue en France mais plébiscitée à l’étranger, il est mentionné. « Sylvie Blocher est une artiste qui revendique un art impur, qui se « coltine le monde » et sa barbarie . Même si elle n’était « pas la bienvenue » en France, les vidéos décalées de cette Alsacienne ont été montrées aux quatre coins du monde, de Sydney à San Francisco en passant par Buenos Aires ou le Luxembourg ».

« André Blaise Essama souhaite voir à la place d’une figure française, la statue d’un héros camerounais comme le Lieutenant Ndonkeng, l’un des premiers officiers de l’armée camerounaise tombé sur le front de la lutte contre le groupe terroriste Boko Haram dans la région de l’Extrême-nord » avait déclaré son avocat durant son procès en 2015 après avoir démoli le monument du général Leclerc à la place du gouvernement à Bonanjo à Douala et dont il avait emporté la tête.

Oscar Mbena

Bonjour, je suis Oscar MBENA. Je vous invite à lire mes articles sur l'actualité politique, les faits de société, le sport, la santé et la culture.   oscarborel@afrikmag.com

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