C’est désormais le divorce entre le célèbre homme d’affaires français Vincent Bolloré et l’autorité portuaire de Douala. Les autorités camerounaises ont décidé d’attribuer la concession du port à un nouvel opérateur.
Après avoir passé quinze ans au port de Douala, Vincent Bolloré et son partenaire néerlandais APMT, une filiale du gérant Maersk, vont devoir rendre le tablier. C’est désormais le concessionnaire Terminal Investment Ltd(TIL) basé à Genève en Suisse qui prend les commandes du port de Douala.
Le groupe italo-suisse a été déclaré, lundi 16 septembre 2019, nouveau concessionnaire provisoire pour la gestion, la rénovation, la modernisation, l’exploitation et la maintenance. L’information est contenue dans un communiqué signé par le directeur général du PAD, Cyrus Ngo’o. Selon ce dernier, en application de l’article 30 du règlement de consultation, « les discussions de finalisation des termes du Contrat de concession vont débuter sans délai, dans la perspective de l’entrée en service du nouvel exploitant dudit terminal le 1er janvier 2020 ».
Ce nouvel opérateur a fait la meilleure offre par rapport à ses quatre concurrents d’après les autorités portuaires du Cameroun. L’opérateur suisse s’est engagé à rapporter six fois plus que ce que rapporte l’entreprise française.
L’entreprise suisse rapportera 357 milliards en 15 ans contre 62 milliards pour l’ancien concessionnaire qui a à sa tête Vincent Bolloré.
Il y avait de quoi ne pas renouveler le contrat de l’ancien concessionnaire au regard de la forte différence au niveau de l’offre.
Il faut dire que le consortium Bolloré-APTM n’avait pas été retenu dans le processus d’attribution du nouvel opérateur du port autonome de Douala. Le contrat de l’entreprise française expire en décembre prochain. Au regard de la non-sélection du groupe que détient le français Vincent Bolloré, ce dernier n’a pas tardé à saisir la justice.
Bolloré et APTM contestent cette décision. Mais pour Cyrus Ngo’o le directeur du Port, le consortium Bolloré-APMT ne répond plus aux nouveaux « critères rigoureux » établis. C’est ce qui justifie sa non-sélection.
Le consortium Bolloré-APTM a déjà initié pas moins de trois procédures en justice.
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