Le président camerounais Paul Biya a célébré son 85ème anniversaire mardi dernier. Le chef de l’État et son épouse, Chantal, sont aperçus en train de couper le gâteau d’anniversaire (image à la Une).
Il devient par ricochet le président le plus vieux au monde. Biya est depuis 35 ans à la tête d’un pays qui fait face à des problèmes de taille, dont la révolte des sécessionnistes dans les régions anglophones.
« Le Cameroun de demain, qui se développe sous nos yeux, aura peu de liens avec le Cameroun d’hier … Saisissons l’occasion et relevons le défi », a déclaré Biya samedi, dans un discours sur la jeunesse de la nation.
Les trois quarts de la population camerounaise, selon les statistiques les plus récentes (2014), ont moins de 25 ans. Ils devaient encore naître lorsque Biya s’est installée en novembre 1982 dans la résidence présidentielle d’Etoudi dans la capitale Yaoundé, aussi appelée Palais de l’Unité.
Biya a exhorté les jeunes camerounais à voter aux prochaines élections législatives prévues fin 2018, y compris le scrutin présidentiel.
Mais, fidèle à son surnom de « Sphinx », il est resté silencieux sur une éventuelle candidature pour un septième mandat.
Plusieurs candidats ont déjà déclaré leur intention, mais le camp présidentiel a depuis longtemps appris à surveiller de près les voix dissidentes.
– ‘Diviser pour régner’ –
Biya a fermé tous les postes clés et toutes les institutions, jusqu’à la création, au début du mois de février, d’un Conseil constitutionnel de 11 membres, dont la majorité est issue du Mouvement populaire du Cameroun (RDPC). Leurs tâches incluront notamment la validation des résultats des élections.