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Cameroun: Le palais présidentiel avait coûté 200 milliards de FCFA au président Ahidjo

Ahidjo est l’homme qui déclara dans la nuit du décembre 1959 l’indépendance du Cameroun, qui devenait le premier pays de l’espace francophone à y accéder durant la vague des années 60. Il est connu comme un bâtisseur, qui a laissé au nouveau régime incarné par son successeur Biya, de nombreuses réalisations qui survivent encore au temps.

Dans les années 70, le Cameroun avait connu une brillante phase du règne Ahidjo. La manne pétrolière avait donné les moyens nécessaires à président fondateur de construire le pays dans tous les sens du terme. Il meurt en exil à Dakar en fin novembre 1989, alors qu’il a été condamné pour tentative de coup d’Etat d’Avril 1984, deux années après avoir cédé son siège au président Biya. Selon les témoignages de Germaine Ahidjo, l’ancien et premier président du Cameroun en exil chez Abdou Diouf était choqué d’une telle décision à l’égard de celui qui bâtit le Cameroun avec sa sueur et son sang.

On peut noter parmi ces réalisations le Stade Ahmadou Ahidjo en plein cœur de Yaoundé, qui reste encore le stade officiel du Cameroun, le plus grand, et le plus actif de tous. Ahidjo avait quitté la compagnie Air Afrique, pour créer une société d’aviation camerounaise indépendante : CameroonAirLines. Il a crée L’université de Yaoundé mère de toutes les autres universités au Cameroun. Les grandes sociétés qui dans la plupart ont été liquidées, ruinées, privatisées, garantissaient à l’époque une quasi-suffisance alimentaire au pays de Félix Moumié.

Mais la seule et grande réalisation qui n’a pas profité directement ou indirectement à Ahidjo, reste le luxurieux palais présidentiel, qui est classé parmi les plus beaux palais d’Afrique et du monde. 1982, au moment même où le chantier était prêt à être livré, Ahidjo est contraint par…lui-même à quitter le pouvoir au profit de l’insoupçonnable Paul Biya. Ainsi, il va quitter le pouvoir sans avoir jamais passé une seule nuit au sein de ce somptueux palais, qu’il ne va pas hésiter, même au-delà de sa mort, à hanter en esprit.

 

Banda Diallo

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