Des affrontements entre communautés ont débuté la semaine dernière dans l’extrême nord-est du Cameroun. Le bilan actuel fait état d’au moins 12 morts et 48 blessés. Certains civils ont été contraints à fuir pour trouver refuge.
Des milliers de déplacés sont arrivés depuis le 11 août côté tchadien. Aristophane Ngargoune, porte-parole du HCR à Ndjamena, fait le point sur la situation. Aristophane Ngargoune, porte-parole du HCR à Ndjamena explique:
« Ces réfugiés qui ont traversé, ils sont environ à 80-85% des femmes et des enfants. Ils sont pour la plupart accueillis dans des familles d’accueil, des familles de Tchadiens. D’autres sont logés dans des écoles et dans des édifices publics du village d’Oundouma. Ils ont pour la plupart été pris de court par la situation d’insécurité. Ils sont venus sans bagages, sans documents administratifs, sans documents officiels. Ils sont venus parce qu’ils voulaient trouver refuge ».
En ce moment, c’est la saison des pluies au Tchad, ce qui rend la situation encore plus complexe, même si Aristophane Ngargoune affirme que le HCR et le gouvernement tchadien parviennent à subvenir aux premiers besoins des réfugiés.
« Des difficultés sont là certes, mais le HCR en première ligne avec ses partenaires et le gouvernement du Tchad, essaie de répondre déjà dans un premier temps aux premiers besoins en posant les bracelets de ces demandeurs d’asile, en leur offrant des repas chauds, et en assurant en même temps le monitoring de protection de tous ces demandeurs d’asiles qui sont environ 11 000″, dit-il.