Selon le baromètre mondial 2015 de Transparency International, la police camerounaise est désignée comme la plus corrompue des institutions, en dépit des efforts fournis par la Délégation générale à la sûreté nationale.
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la corruption, les membres de Transparency International ont rendu public le baromètre mondial de la corruption 2015, après une enquête réalisée dans 28 pays d’Afrique subsaharienne.
L’enquête a été effectuée entre mars 2014 et septembre 2015. En tête de la corruption au Cameroun, se classe la police, suivie des impôts et des dirigeants d’entreprise.
«Sur les six principaux services publics sur les lesquels les questions ont porté, les personnes qui ont été en contact avec la police ou les tribunaux sont les plus susceptibles à avoir versé un pot-de-vin. Les personnes ont respectivement versé entre 34 pour cent et 32 pour cent. Le Cameroun est le seul pays sur les 28 où tous les six services publics sont fortement corrompus », indique la neuvième édition de cette enquête.
Pour le vice-président de ladite organisation au Cameroun, Henri Bell Manga Njoh, près de 44 pour cent d’individus interrogés affirment que ce fléau a augmenté au cours des 12 derniers mois. « La corruption a la peau dure», déplore-t-il.
« Au Cameroun, 48 pour cent d’usagers qui ont été en contact avec un service public dans l’intervalle défini ont versé un pot-de-vin. Il est le deuxième pays après le Liberia où le plus grand nombre de personnes doivent payer pour obtenir un service au sein de l’administration », affirme Olo Lucas Fernandes, membre de Transparency International.