La dot est une pratique traditionnelle en usage dans la plupart des sociétés africaines. Elle consiste pour un homme qui veut prendre une femme pour épouse, à verser à la famille de sa future femme de l’argent, des denrées alimentaires, des objets de valeur, etc.
Mais au Cameroun, cette pratique traditionnelle a tendance à prendre une tournure d’arnaque et même d’escroquerie. Dans les régions du centre chez les Ewondo par exemple et du sud chez les Bulu, la dot est devenue un moyen pour ruiner le gendre, pour l’asphyxier financièrement.
Pour justifier, ce coût très élevé de la dot, la famille de la future mariée pense que c’est normal pour un homme qui aime sa femme de dépenser autant pour la dot. Il doit le faire avec joie et sans hésitation.
Mais ce point de vue est mal perçu dans la famille de l’homme. Pour celle-ci, c’est un moyen d’arnaque, c’est de l’escroquerie pur et simple. Une dot très élevée est synonyme de mendicité.
Même si les avis sont partagés, il reste que la femme n’est pas un objet à vendre. La famille de la femme doit être raisonnable dans la demande de la dot en tenant compte des capacités financières du gendre et de ses projets financiers dans l’avenir. Il faut qu’il verse la dot, mais avec certaines limites.