Le Cameroun tiendra les élections présidentielles le 7 octobre 2018, a déclaré le chef de l’Etat Paul Biya dans un décret publié lundi.
Élu en 1982, le président Biya âgé de 85 ans est le dirigeant africain le plus vieux. Cependant, il n’a pas encore annoncé s’il sera candidat ou pas.
Le vote aura lieu dans un contexte de problèmes croissants dans l’Etat riche en pétrole, confronté à une insurrection de séparatistes anglophones.
Le principal parti d’opposition, le Social Democratic Front (SDF), a déjà désigné son candidat, Joshua Osih.
Akere Muna, avocat et ancien vice-président de Transparency International, et Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), sont également candidats.
Plus tôt lundi, les habitants de Buea, la principale ville de la région du sud-ouest à majorité anglophone, ont déclaré que des tirs avaient eu lieu dans le district administratif et avaient duré plusieurs heures.
La crise qui a débuté en fin 2016 est de plus en plus sanglante, alors que les anglophones exigent une plus grande autonomie.
Le président Biya a adopté une ligne dure, rejetant les demandes pour un retour à la structure fédérale du Cameroun et ordonnant une répression après que les séparatistes ont émis une déclaration symbolique d’indépendance le 1er octobre dernier.
Selon un rapport du gouvernement publié le mois dernier, des séparatistes ont tué 74 soldats et sept policiers depuis la fin de 2017, alors que plus de 100 civils sont morts « au cours des 12 derniers mois ».
Selon l’ONU, 160 000 personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays et 20 000 ont trouvé refuge au Nigeria.
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