Au lendemain des mesures de lutte contre le terrorisme, le gouvernement leur reproche de n’avoir pas des titres de séjour. Selon des sources proches de nos confrères de Cameroonvoice, la chasse aux étrangers en situation irrégulière a commencé à N’Djamena il y a quelques jours. Cette opération coup de poing gouvernementale fait suite au double attentat-suicide du 15 juin 2015 dans la capitale tchadienne précisément à l’école nationale de police et à la direction générale de la police, qui a couté la vie à 33 personnes. Depuis lors, des mesures de sécurité les plus draconiennes ont donc été mise en place par les autorités tchadiennes, parmi lesquelles l’expulsion sans délai des étrangers sans papiers.
C’est lors de cette opération que dans la seule journée du samedi 27 juin dernier, près de 200 Camerounais déclarés sans papier en territoire tchadien ont été expulsés vers la ville de Kousseri. Selon les mêmes sources, dans la journée du samedi 27 juin 2015, plusieurs convois de la gendarmerie, de la police et de la garde nomade tchadienne contenant des étrangers sans-papiers ont quitté leur centre de détention situé derrière la brasserie du Tchad, sur la route de Farcha, en direction du pont de Nguéli qui sépare le Cameroun du Tchad en direction de Kousseri où ils été déversés.
« La scène a donné lieu à un spectacle inédit qui a rassemblé beaucoup de monde au pont de Nguéli. Certains avaient des bagages et d’autres pas. C’est la première fois qu’on assiste à ce genre d’expulsions »,
confie un témoin joint au téléphone à Kousseri.
