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Cameroun: Donald Trump sanctionne le régime de Paul Biya

Le jeudi 31 octobre, le président américain Donald Trump a déclaré qu’il mettrait fin aux avantages commerciaux préférentiels du Cameroun à compter du 1er janvier, citant ce qu’il a appelé les « violations flagrantes persistantes des droits de l’homme internationalement reconnus ».

Dans une lettre au Congrès américain, Trump a déclaré que le Cameroun n’avait pas répondu aux préoccupations des États-Unis concernant les exécutions extrajudiciaires, les actes de torture et autres violations persistantes des droits de l’homme perpétrées par les forces de sécurité camerounaises.

« Je prends cette mesure parce que j’ai réalisé que le gouvernement du Cameroun commet actuellement des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus, en violation des conditions d’éligibilité de l’article 104 de la (loi sur la croissance et les perspectives économiques en Afrique) », écrit Trump dans sa lettre.

Le Représentant américain au Commerce, C.J. Mahoney, a déclaré que le gouvernement américain demeurait profondément préoccupé par les violations des droits de l’homme commises par le gouvernement camerounais contre ses propres citoyens.

« Cette action souligne la détermination de l’Administration à respecter les critères relatifs aux droits de l’homme tels que requis par la législation de l’AGOA», a-t-il déclaré dans un communiqué séparé.

Mahoney a exhorté le gouvernement du Cameroun à travailler avec les États-Unis et la communauté internationale pour renforcer la protection des droits de l’homme en vertu de la loi et à demander des comptes à ceux qui se livrent à des violations des droits de l’homme.

Pour pouvoir bénéficier d’avantages préférentiels en vertu de la législation sur l’AGOA, les pays partenaires doivent satisfaire à certaines conditions d’éligibilité, notamment ne pas se livrer à des violations flagrantes des droits de l’homme internationalement reconnus. Ils doivent également faire preuve de progrès constants dans l’instauration de l’état de droit, le pluralisme politique, la reconnaissance des droits des travailleurs internationalement reconnus et l’élimination des obstacles au commerce et à l’investissement aux États-Unis.

Cette semaine, soixante-cinq organisations de la société civile ont exhorté la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à s’attaquer aux violations graves et systématiques des droits de l’homme au Cameroun.

Dans un appel conjoint, ils ont déclaré que la violence dans les régions anglophones du Cameroun avait fait 3 000 morts au cours des trois dernières années, obligeant un demi-million de personnes à fuir leur foyer et laissant plus de 700 000 enfants non scolarisés.

Le président camerounais Paul Biya, qui préside depuis près de quarante ans, cherche à calmer les troubles suscités par l’élection présidentielle controversée de l’année dernière et l’insurrection séparatiste .

Crédit photo: Allafrica.com

Felicia Essan

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