La France a condamné vendredi les attaques des séparatistes anglophones qui ont tué trois gendarmes jeudi. Elle a exhorté le gouvernement camerounais à engager le dialogue pour mettre fin à la violence.
Les séparatistes ont pris les armes au cours de l’année dernière pour tenter de créer une nation appelée Ambazonia. La crise anglophone représente le plus grand défi du président camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans.
« La France condamne les nouveaux assassinats des policiers le 1er février au Cameroun », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Agnes Von der Muhll, lors d’un point de presse quotidien.
Elle a déclaré que seul le dialogue permettrait une réponse pacifique aux préoccupations de toutes les parties et assurerait l’unité et l’intégrité du pays, rapporte Reuters.
« C’est un message que nous transmettons également aux autorités camerounaises, en étroite concertation avec nos partenaires européens et internationaux », a ajouté la porte-parole.
Les violences ont éclaté la semaine dernière entre les factions séparatistes armées et les forces de sécurité camerounaises dans plusieurs villes et villages des deux régions anglophones. Un événement qui survient après que le chef des séparatistes et 46 autres personnes ont été extradés du Nigéria.
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés a condamné l’extradition des 47 personnes. Elle a affirmé que la plupart d’entre elles avaient présenté des demandes d’asile, et que leur retour forcé violait le droit international des réfugiés.
Plus de 43 000 Camerounais se sont réfugiés au Nigeria pour échapper à la répression du gouvernement contre les séparatistes. La majorité des réfugiés se trouve dans l’État de Cross River.