Cameroun/ Covid-19: 1 million de Francs CFA pour une facture d’un patient, la famille crie au scandale
Depuis plusieurs mois, la structure hospitalière Marie O de Douala Bali appartenant au Dr. Roger Ngoula a une très mauvaise réputation en raison des coûts de traitement jugés onéreux par les patients. Le mercredi 13 mai, le ministre de la Santé publique, Docteur Manaouda Malachie, a ordonné la fermeture de la polyclinique Marie O de douala à Bali suite à une énième facture jugée trop élevée pour le paiement des soins d’un patient.
Dans une correpondance adressée à Benjamin Mboutou Prefet du Wouri, le ministre de la santé écrit: «j’ai l’honneur de vous demander la fermeture immédiate de la polyclinique Marie’O de Douala»
Une décision qui intervient après le décès, le 11 mai dernier, d’un septuagénaire qui aurait été atteint du Covid-19 et interné au sein de cette structure hospitalière. Les coûts de sa prise en charge avaient été jugés onéreux (1 million de Fcfa de caution) par la famille. Ce qui avait suscité le courroux de la famille du défunt créant tout un scandale dans cette formation sanitaire.
Il faut dire que ce n’est pas la première facture des soins de santé d’un patient jugée excessive. Un autre scandale similaire avait eu lieu dans cette structure sanitaire où les soins d’un patient étaient estimés à 6 millions de F CFA.
Le Ministre de la santé publique Dr.Manaouda avait déjà adressé, le 06 mai dernier une lettre au dirigeant de cette structure pour qu’il apporte des explications à cette facture. Mais le ministre n’avait reçu aucune reponse. C’est fort de cela qu’il a donc pris la mesure radicale, celle de la fermeture pure et simple de l’établissement.
Pour le ministre Manouda Malachie, les activités de cette polyclinique violent les « dispositions de l’Arrêté n°041/Cab/Pm du 20 avril 2020…» qui dispose de la gratuité de la prise en charge des patients atteints de Covid-19.
Le Syndicat National des Médécins du Cameroun(Synamec) n’a pas tardé à réagir. Il s’insurge contre cette « fermeture arbitraire » ; surtout« qu’aucune enquête n’a encore été menée et que notre confrère n’a pas eu l’occasion d’être entendu par les institutions » peut-on lire sur le communiqué rendu public par le syndicat des professionnels de la santé.
Crédit photo: Villes et communes