Cameroun

Cameroun: Ces métiers réservés aux fils des pauvres

L’enseignement ainsi que d’autres professions libérales longtemps vantées par les savants à l’époque seraient devenus des nasses ouvertes pour une catégorie des Camerounais. Tandis que les boites prestigieuses accueillent les princes.

Par Terri

Au Cameroun, les membres du gouvernement, les directeurs Généraux des sociétés, les hommes politiques et les opérateurs économiques sans compter les officiers supérieurs de l’armée ont pointé leurs choix dans certaines boites pour leurs épouses et enfants parmi lesquels : l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), l’Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC), l’Ecole militaire inter armée de Yaoundé. Certains envoient leurs enfants à l’étranger et reviennent nantis des grands diplômes.

La curiosité dans ce choix est que leurs enfants n’optent pas pour l’enseignement pour faire bénéficier leur culture à d’autres jeunes compatriotes. Leurs parents hautement placés dans le régime œuvrent pour placer leurs enfants et femmes dans les boites prestigieuses où les salaires vont jusqu’à 10 millions F Cfa la mensualité.

Face à cette discrimination de l’administration camerounaise, les enfants des pauvres se taillent la part maudite des secteurs de l’éducation, la santé, l’agriculture, l’élevage, les affaires sociales, le recrutement militaire et la police. La preuve, au Cameroun, il est impossible de voir l’enfant d’un ministre ou d’une personnalité présenter le concours de l’Ecole normale des instituteurs d’enseignement général (Enieg) de la police pour la simple raison que ces fonctions seraient réservées aux « esclaves ».

Même son de cloche au Ministère de la fonction publique et de la réforme administration (Minfopra) ou certains passent 10 ans sur le terrain sans salaire parce que les inconditionnels agents du Minfopra n’ont pas traité leurs dossiers d’intégrations.

Dans les hôpitaux, les infirmiers sans salaires abondent et supportent cette misère juste parce qu’il faut travailler de peur d’oublier la formation. Que dire des écoles des techniques agricoles qui forment ceux voués à la campagne. Les recrutements dans nos forces de défense regroupent les millions d’enfants des pauvres dont l’avenir est réservé dans les casernes et aux frontières pour participer aux guerres. Peut-on voir un fils de Ministre comme une victime de guerre ?

 

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