Pourquoi une jeune demoiselle peut se donner pour métier le vol des bébés? Quel est l’intérêt qu’une telle jeune femme peut avoir à voler les bébés?
Les éléments du commissariat de sécurité publique ont mis la main sur la suspecte alors qu’elle s’apprêtait à fuir. Il y avait grand-monde à l’esplanade du commissariat central de la ville de Bertoua.
Et pour cause, la population est venue voir la présumée voleuse de bébé sur qui les éléments de la police venaient de mettre la main. Il s’agit de la nommée Sorel Azeng Terole, 20 ans. Son arrestation a été rendue possible grâce à la collaboration de Béatrice Issophem, résidente du quartier Nyanganza.
Selon les témoignages de celle-ci, il y a quelques jours, la présumée voleuse est venue dans leur quartier et l’a abordée en lui demandant si elle connaissait une dame qui avait un bébé âgé d’un ou deux mois dans ce quartier. Une question à laquelle Béatrice Issophem avait répondu par la négative.
Plus tard, Béatrice Issophem reconnaît son interlocutrice d’il y a quelque temps dans une agence de voyage, tenant cette fois-là un nouveau-né dans ses bras, tout en se dirigeant vers le guichet pour payer son ticket. Béatrice se rappelle alors de la conversation qu’elle a eue peu de temps avant, et elle a saisi la police. Les éléments du commissariat de sécurité publique de Bertoua, alertés, viennent à l’agence et cueillent la présumée voleuse.
On comprendra par la suite qu’il s’agissait du bébé d’une réfugiée centrafricaine. Lydie Denadi, la mère du bébé, a mis au monde des jumeaux le 26 juin au camp des réfugiés de Guiwa, et au cours de l’accouchement, elle a connu des complications. Les responsables du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) l’ont évacuée à l’hôpital régional de Bertoua.
Sorel Azeng Terole a sympathisé avec la mère des jumeaux qui n’avait pas de garde bébé. La mère des jumeaux mise en confiance, laisse ses enfants sous la garde de son « amie » et sort faire la lessive. En rentrant, elle constate la disparition de son bébé, un garçon. Il lui a été rendu après l’interpellation de Sorel. Quant à Sorel Azeng Terole, elle attend son jugement, à la prison centrale de Bertoua.